Le ministre libanais de l'Intérieur Bassam Maoulaoui au palais présidentiel de Baabda, le 24 février 2022. Photo Twitter/@LBpresidency
Le ministre libanais de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, a affirmé jeudi qu'"aucun incident sécuritaire ne pourra affecter la tenue des législatives" du 15 mai, quelques jours après que des disputes familiales ont dégénéré en affrontements armés à Tripoli, faisant plusieurs morts et blessés et semant la panique parmi les citoyens dans un pays en pleine crise.
Des combats armés entre familles rivales dans le quartier de Bab el-Tebbané à Tripoli avaient fait lundi deux morts et plusieurs blessés et provoqué des dégâts matériels. Le lendemain, un nouvel affrontement armé entre jeunes gens de familles rivales dans le quartier de Baraniyé avait fait deux blessés.
"Les causes des incidents de Tripoli sont familiales", a expliqué M. Maoulaoui lors d'une conférence de presse tenue à l'issue d'une réunion du Conseil de sécurité central. "Aucun incident sécuritaire ne pourra affecter la tenue des législatives", a-t-il insisté.
Plusieurs observateurs redoutent en effet le report des législatives, une échéance à laquelle tiennent une grande partie de la communauté internationale et nombre de Libanais. "Les Forces de sécurité intérieure et l'armée libanaise effectuent des patrouilles communes à Tripoli pour rassurer les riverains", a affirmé le ministre. Il a enfin indiqué que "le nombre de crimes a diminué en général, sauf pour les vols", assurant toutefois que les "FSI arrêtent beaucoup de voleurs au quotidien".
Tripoli, ville la plus pauvre du Liban, est souvent le théâtre d'incidents sécuritaires, notamment des affrontements armés entre factions rivales, dans un pays où les armes circulent largement, et alors que les autorités peinent à rétablir l'ordre de manière pérenne.
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