Une liste de candidats issus des "forces du changement", les formations opposées au pouvoir politique en place, et soutenue, entre autres, par le Bloc National, a été annoncée lundi dans la circonscription du Mont-Liban III (Baabda), en amont des législatives du 15 mai.

Cette liste comporte les candidats suivants : Michel Hélou, Abir Naji, Ziad Akl, Robert Khalifé et Wassef Haraké. Elle est soutenue, outre le Bloc National, par les groupes Tahalof Watani, Marsad et Hirak Metn el-Aala.

Des efforts pour tenter d'unifier les listes avec d'autres figures de l'opposition, notamment le général à la retraite Khalil Hélou, ont finalement échoué, ce dernier étant candidat sur une autre liste, soutenue notamment par d'anciens partisans du président de la République, Michel Aoun.

Une inconnue persiste : savoir qui le parti Kataëb de Samy Gemayel compte soutenir entre ces deux listes.

Trois sièges maronites, deux chiites et un druze : au total six sièges sont attribués à la circonscription du Mont-Liban III qui se confond avec le caza de Baabda ou Metn-Sud. Celui-ci est formé de deux régions assez distinctes : d’une part le littoral qui recouvre les banlieues à majorité chrétiennes (Sud-Est) et chiites (Sud) de Beyrouth, et d’autre part la montagne druzo-chrétienne (Haut-Metn).

Jusqu’ici, la circonscription a été un fief aouniste, la présence d’une forte minorité chiite aidant le CPL à consolider son emprise sur les trois sièges chrétiens du caza. Mais en 2018, à la faveur du nouveau mode de scrutin, la formation de Gebran Bassil a perdu un siège au bénéfice des Forces libanaises. En 2022, la perspective de la perte d’un second siège en raison du recul général de son parti dans l’opinion a conduit M. Bassil à se débarrasser d’ores et déjà du maillon faible du dispositif aouniste dans la région, le député sortant Hekmat Dib. Ce dernier a réagi en claquant la porte du CPL.

Si ce deuxième siège est effectivement perdu, sachant que celui du député Alain Aoun est plutôt assuré, qui donc en bénéficiera ? Il y a deux possibilités : ce sera soit un candidat de la puissante liste FL-PSP, soit un représentant de l’opposition issue de la contestation civile.

Du côté des chiites, le tandem Hezbollah-Amal se partage traditionnellement les deux sièges, assez confortablement pour le premier, de manière plus pénible mais tout de même assurée jusqu’ici pour le second.