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Moyen-Orient - Golfe

Consultations pour le Yémen en demi-teinte à Riyad

Consultations pour le Yémen en demi-teinte à Riyad

Le lancement des consultations pour le Yémen, hier à Riyad. Fayez Nureldine/AFP

Des consultations intra-yéménites se sont tenues hier à Riyad, en l’absence des rebelles houthis refusant tout dialogue en territoire « ennemi », dans un contexte toutefois d’annonces unilatérales par les deux parties d’un cessez-le-feu dans la guerre qui ravage le Yémen. La coalition militaire antirebelles dirigée par l’Arabie saoudite, qui intervient au Yémen depuis 2015 en appui aux forces progouvernementales, a décrété mardi soir un cessez-le-feu à partir de mercredi pour le mois de jeûne musulman du ramadan. Samedi, les houthis, des rebelles yéménites soutenus par l’Iran et qui combattent le gouvernement reconnu par la communauté internationale, avaient de leur côté annoncé une trêve de trois jours extensibles à certaines conditions.

Lors du lancement hier matin des consultations de Riyad, qui doivent durer une semaine, l’envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, a estimé que les annonces d’« arrêt temporaire des opérations militaires sont un pas dans la bonne direction ». « Le processus de paix au Yémen est au point mort depuis trop longtemps », a regretté le responsable onusien. « Plus le conflit se prolonge, plus l’impact sur les civils s’aggrave et plus il est difficile de réparer les dégâts. Le peuple yéménite a besoin de voir une issue claire. » Le diplomate suédois a déclaré qu’il reprendrait ses propres consultations « dans les semaines à venir », espérant que « tous les principaux acteurs yéménites y participeront ». Constatant des « évolutions positives », il a par ailleurs assuré être engagé avec les parties pour parvenir à une trêve multilatérale « avant le début du ramadan », début avril.

Une réalité à atteindre

L’émissaire des États-Unis pour le Yémen, Tim Lenderking, présent à Riyad lui aussi, a assuré que Washington soutenait « fermement la proposition de trêve immédiate de l’ONU ». Les pourparlers de Riyad avaient été annoncés mi-mars par le Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui réunit six États dont les deux membres principaux de la coalition anti-Houthis, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Le siège de cette organisation régionale se situe à Riyad. « La solution au Yémen est entre les mains des Yéménites », a déclaré Nayef al-Hajraf, le secrétaire général du CCG, estimant que « le chemin vers la sécurité et la paix n’est pas impossible ». « Le succès des consultations intrayéménites n’est pas une option, c’est une réalité à atteindre », a-t-il martelé.

Mardi, la coalition a déclaré que son cessez-le-feu coïncidait avec le début de ces consultations dans le but de « créer les conditions propices à leur succès ». Les experts restent toutefois sceptiques, en raison de l’absence de protagonistes majeurs dans le conflit, les rebelles. Pour Maged al-Madhaji, directeur du centre de réflexion Sanaa Center for Strategic Studies, l’issue éventuelle de cette réunion n’apparaît « pas claire », avec un « ordre du jour très général » et « des discussions limitées à une seule partie, n’incluant pas les houthis ». « Par conséquent, en ce qui concerne le processus de paix, cela ne mènera à rien parce que les houthis ne sont pas présents », a-t-il dit. Les annonces unilatérales de trêve apportent néanmoins une rare lueur d’espoir dans cette guerre sans fin qui a provoqué l’une des pires tragédies humanitaires au monde.

Source : AFP

Des consultations intra-yéménites se sont tenues hier à Riyad, en l’absence des rebelles houthis refusant tout dialogue en territoire « ennemi », dans un contexte toutefois d’annonces unilatérales par les deux parties d’un cessez-le-feu dans la guerre qui ravage le Yémen. La coalition militaire antirebelles dirigée par l’Arabie saoudite, qui intervient au Yémen depuis...
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