Les fonctionnaires d'EDL prolongent leur grève jusqu'au 5 avril

Les fonctionnaires d'Electricité du Liban (EDL) ont décidé, mardi, de prolonger jusqu'au 5 avril leur grève reconduite il y a une semaine, et de bloquer l'entrée des sièges de l'institution, afin de réclamer l'amélioration de leurs conditions de travail.

Dans un communiqué, les grévistes ont expliqué avoir tenu une réunion avec les responsables d'EDL au sujet de leurs revendications, qui n'ont pas été intégralement prises en considération, ce qui les a poussés à prolonger la grève et appeler à manifester en bloquant l'entrée de tous les sièges de l'office "dès mercredi et jusqu'au 5 avril". Ils ont également décidé de "s'abstenir de livrer du carburant et d'inspecter le réseau public sauf en cas de danger pour la sécurité publique".

Les fonctionnaires d'EDL, touchés par l'effondrement financier du pays à l'instar de tous les Libanais, protestent contre le plan de réforme du ministre de l'Energie, Walid Fayad, qui fournit davantage de missions aux fournisseurs de l’établissement public déjà chargés de la maintenance et de la modernisation du réseau de distribution du courant, ainsi que de la collecte des factures.

Parmi les revendications du personnel figurent, entre autres, la fixation des salaires selon le même mécanisme que celui utilisé pour les prestataires privés, employés par l'établissement depuis 2012, ainsi que la garantie d'une couverture et d'une assurance médicales complètes, en plus de la mise en place de pénalités contre les prestataires privés qui "n'ont pas accompli leurs missions" et le versement des salaires en espèces pour "arrêter l'humiliation que subissent les employés devant les banques".