
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell à Doha, le 26 mars 2022. Photo KARIM JAAFAR / AFP
Un accord sur le programme nucléaire de l'Iran est "à portée de main" mais des difficultés "collatérales" non résolues peuvent tout faire échouer, a déclaré lundi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
"La Russie a levé ses objections et n'est plus un problème. Mais un élément collatéral, la qualification de certaines institutions iraniennes comme organisation terroriste n'est pas résolu", a-t-il expliqué au cours d'une audition devant le Parlement européen.
"La Russie a fait de l'obstruction il y a deux semaines. Elle voulait empêcher la levée des sanctions sur le pétrole iranien parce que si l'Iran commençait à produire du pétrole, il y aurait davantage d'offre sur les marchés, et ce n'était pas dans son intérêt. Mais ce problème est réglé et il n'y a plus de difficultés avec Moscou", a souligné Josep Borrell.
"La solution est parfois proche, et parfois elle ne l'est plus. Un accord est à portée de main mais il n'est pas garanti que nous puissions le conclure", a-t-il averti.
Téhéran demande le retrait des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran, de la liste des "organisations terroristes" de Washington, a indiqué samedi le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian après une réunion à Téhéran avec l'émissaire européen Enrique Mora.
L'Iran négocie à Vienne avec la Chine, la Russie, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne pour relancer l'accord de 2015 censé empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique, objectif nié par Téhéran, en échange de la levée des sanctions qui asphyxient son économie. Les Etats-Unis, qui n'ont pas de relations diplomatiques avec l'Iran, participent indirectement aux discussions, via l'UE.
L'accord de 2015 s'est délité après le retrait unilatéral américain en 2018 suivi du rétablissement des sanctions contre l'Iran, qui, en réaction, s'est progressivement affranchi des limites imposées à son programme nucléaire.
Les plus commentés
Qui sont les ministres du gouvernement de Nawaf Salam ?
À Beyrouth, Morgan Ortagus inaugure l’ère américaine
La remise par Netanyahu d'un bipeur en or à Trump confirmée