En cette période confuse sur le plan international, régional et intérieur, la visite du ministre iranien des Affaires étrangères à Beyrouth revêt une importance particulière. Hussein Amir Abdollahian n’a certes pas fait de déclaration fracassante, mais le timing de la visite est en lui-même un message adressé aux Libanais sur la possibilité d’ouvrir de nouvelles perspectives dans les relations entre les deux pays, à la veille de grands changements attendus. Si jusqu’à présent, les propositions iraniennes semblaient inacceptables en raison des sanctions américaines et des divisions internes, elles pourraient devenir plus concrètes avec la possibilité d’un accord sur le dossier nucléaire iranien.
Arrivé jeudi en provenance de Damas, le ministre iranien a donc effectué une série de rencontres au Liban avant de repartir vendredi à Téhéran. Avec les officiels libanais, il a réitéré les offres de la République islamique concernant l’électricité et le mazout, allant même jusqu’à évoquer l’envoi de blé. Avec le secrétaire général du Hezbollah, il a évoqué les questions stratégiques et lors d’une rencontre avec des figures politiques et médiatiques, il a expliqué en détail les propositions iraniennes à l’égard du Liban, ainsi que les développements des négociations de Vienne et les relations avec les États du Golfe.
Hussein Amir Abdollahian a ainsi affirmé que 97 % des points conflictuels entre l’Iran et ses interlocuteurs au sujet du dossier nucléaire ont été réglés. Reste la question de la levée totale des sanctions. Selon lui, la balle est dans le camp des États-Unis, pour annoncer le retour au précédent accord conclu en 2015. Il a aussi laissé entendre que le retour à un tel accord ouvre de nouvelles perspectives dans la coopération irano-libanaise en cette période difficile.
Le ministre iranien a commencé par expliquer que son pays est prêt à aider le Liban et à coopérer avec lui pour surmonter cette période de crise, ajoutant que l’ambassadeur d’Iran au Liban suit tous les projets vitaux au sujet desquels une coopération est possible. Il a aussi détaillé la proposition iranienne de construire deux centrales électriques au Liban, là où les Libanais le souhaitent, l’une au Nord et l’autre au Sud par exemple, chacune produisant 1 000 mégawatts. Cela permettrait de résoudre le problème du courant dans le pays, selon lui. Il a précisé avoir évoqué cette question en détail avec le Premier ministre Nagib Mikati le mois dernier lorsqu’il l’avait rencontré à Munich, dans le cadre d’un congrès sur la sécurité. Il a également rappelé que l’Iran exportait 2 000 mégawatts en direction de cinq provinces irakiennes et qu’il souhaite établir un lien énergétique entre l’Iran, l’Irak, la Syrie et le Liban. Le ministre iranien a déclaré avoir parallèlement évoqué avec Nagib Mikati la question de l’approvisionnement du Liban en gaz. Ce dernier a selon lui appuyé l’idée, tout en précisant que ce ne serait possible qu’après la levée des sanctions. M. Abdollahian a ajouté que l’Iran exporte actuellement du courant et du gaz, en bénéficiant d’exceptions américaines obtenues par les gouvernements concernés. Selon lui, Nagib Mikati a parlé des besoins du Liban en mazout et le ministre a demandé à l’ambassadeur iranien d’assurer le suivi de ce sujet.
Les relations avec l’Arabie
Évoquant ensuite les relations irano-saoudiennes, le chef de la diplomatie iranienne a précisé que cette question revient souvent dans les conversations avec les Libanais, mais qu’en Arabie saoudite on n’en parle pas autant. Selon lui, l’ancien président américain Donald Trump avait induit en erreur les dirigeants saoudiens en leur disant que les États-Unis veulent affaiblir l’Iran. Selon lui, il est clair que cela n’a pas réussi. De leur côté, les Iraniens, a-t-il assuré, veulent de bons rapports avec les Saoudiens, les monarchies du Golfe, les Arabes et les musulmans en général. Mais, à leurs yeux, ce sont les Saoudiens qui ont pris l’initiative de rompre les relations. Jusqu’à présent, il y a eu quatre séances de pourparlers entre les Iraniens et les Saoudiens en Irak, et les deux parties se sont entendues pour poursuivre ce dialogue. Selon Hussein Amir Abdollahian, les Saoudiens espèrent que les Iraniens interviendront au Yémen. De leur côté, les Iraniens ne laisseront pas passer l’occasion de mettre un terme à cette guerre qu’ils qualifient d’injuste. Ils ont aussi dit aux Saoudiens de ne pas trop croire les Américains et de ne pas attendre l’accord sur le nucléaire, car Washington montre à chaque fois qu’il n’est pas prêt à aider ses alliés... « Il n’y a qu’à voir ce qui s’est passé en Afghanistan et aujourd’hui ce qui se passe en Ukraine... » a-t-il dit. Il a enfin estimé que lors des rencontres de dialogue, les responsables saoudiens tiennent un langage d’ouverture, mais que cela ne se concrétise pas sur le terrain. Le ministre iranien a ainsi appelé les Libanais à prendre des initiatives en faveur de leur pays et à accepter les aides, qu’elles soient iraniennes ou saoudiennes...
L’accord sur le nucléaire
Au sujet de l’accord sur le nucléaire et des négociations de Vienne, il a rappelé que Donald Trump est sorti unilatéralement de l’accord en 2018 et qu’il a menacé de sanctions ceux qui ont voulu y rester. Les Européens ont alors demandé aux Iraniens un délai d’un an pour régler cette question. Le délai est passé, mais ils n’ont rien fait. L’Iran a alors décidé de faire tout son possible pour montrer qu’il est coûteux d’agir de cette façon avec les accords internationaux. Téhéran a, selon lui, commencé à enrichir l’uranium à des fins pacifiques et médicales. Les Occidentaux croyaient qu’il lui faudrait cinq ans pour parvenir à le faire. Il l’a fait en 40 jours. C’est alors qu’ils ont déclaré être prêts à travailler pour la levée des sanctions. L’Iran était alors à la veille de l’élection présidentielle... Aujourd’hui, les pourparlers ont avancé sur de nombreux sujets. Les Iraniens ont réclamé des garanties pour qu’il n’y ait pas un nouveau retrait de l’accord s’il est conclu, non seulement de la part des gouvernements mais aussi des compagnies. Les Américains ont répondu qu’ils ne peuvent donner de garantie que pour la durée du mandat Biden (qui expire en 2024), ignorant qui pourrait devenir président des États-Unis après lui. Selon le chef de la diplomatie iranienne, il s’agit d’un argument peu convaincant, car jusqu’à présent les Irakiens continuent de verser des indemnités aux Koweïtiens pour avoir envahi leur pays en 1990, en dépit de tous les changements qui ont eu lieu depuis. Toujours selon M. Abdollahian, les Américains ont alors demandé des négociations directes pour en discuter. Mais Téhéran n’est pas convaincu, craignant que les Américains cherchent une mise en scène à exploiter politiquement, sans contenu véritable. Il y a eu ensuite une proposition d’exclure la Russie des négociations. Là aussi, l’Iran a refusé, considérant qu’il serait injuste de mêler le bras de fer américano-russe sur l’Ukraine à ces négociations. Il a condamné la guerre en Ukraine et rejeté les sanctions contre la Russie. Les Iraniens ont alors proposé aux Américains de faire des propositions écrites, qui leur seraient remises par les Européens, à la place des négociations directes...
Le ministre iranien des Affaires étrangères a précisé que jusqu’à présent 97 % des points conflictuels de l’accord sur le nucléaire ont été réglés, ajoutant que l’Iran fait tout son possible pour aboutir à un arrangement équitable et durable. Mais selon lui, le problème réside dans les intentions véritables des États-Unis. Il a ajouté que quand on tient compte des intérêts de son peuple, l’Iran n’a aucun problème à établir de bonnes relations avec les États-Unis ainsi qu’avec d’autres parties...
Les iraniens sont forts dans l’inversion des situations. Ils se gargarisent des fautes commises par les Eats-Unis et évoquent leurs déboires en délaissant leurs alliés alors que eux, les mollahs ont abandonné leur propre peuple après leur avoir promis mots et merveilles, pour les récompenser de leur choix. A ce pauvre peuple ils ne leur ont offerts que maux, oppression et souffrances. Alors la charité bien ordonnée commence par soi-même. Le jour où le peuple iranien sera bien traité, passera avant les projets de leurs gouvernants qui dilapident leurs ressources pour mener des guerres injustes, juste pour gonfler leur ego, et qu’ils mangeront à leur faim et bénéficieront de la clémence de leurs mollahs, à ce moment là seulement on avisera. En attendant , rentrez chez vous, vous êtes ridicule avec votre fausse générosité et attelez-vous plutôt à assurer les besoins de votre peuple qui en a tant besoin et qui devrait passer avant n’importe quelle autre population en détresse. Tant que les iraniens sont sous votre régime ils n’auront que leurs yeux pour pleurer. Alors votre aide, non merci nous refusons de subir le même sort. Quant à cette journaliste, elle se surpasse et l’OLJ avec. On ne peut malheureusement pas les féliciter pour l’une son asservissement et pour l’autre sa complaisance.
12 h 29, le 28 mars 2022