La Russie a accusé vendredi le Conseil de l'Europe, qui l'a exclue officiellement mercredi, d'être un instrument "russophobe" au service des Occidentaux, assurant rejeter le "tutorat de Bruxelles" en matières de droits humains. "En raison de l'activité russophobe des Occidentaux, cette structure est en train de perdre sa raison d'être", a déploré dans un communiqué la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
"En plaçant le service des intérêts du bloc au-dessus de ses propres objectifs statutaires, le Conseil de l'Europe a été transformé en un instrument obéissant de l'Union européenne, de l'OTAN et de leurs satellites", a-t-elle poursuivi. La Russie a été officiellement expulsée mercredi du Conseil de l'Europe, dont elle était membre depuis 1996. Moscou avait vu sa participation dans les principaux organes du Conseil suspendue depuis le 25 février, lendemain du lancement de l'offensive en Ukraine.
Selon Mme Zakharova, cette expulsion "ne change rien au fond pour nous. Elle ne fait que nous dispenser de respecter les procédures et obligations résiduelles qui nous sont imposées". "La Russie n'accepte pas le tutorat de Bruxelles en matière de droits humains", a-t-elle poursuivi, accusant l'UE de "marchander des exceptions, exemptions et privilèges" quant aux valeurs qu'elle défend, "comme dans un bazar".
Vigie des droits humains en Europe, le Conseil de l'Europe, créé en 1949, réunissait jusqu'alors la quasi-totalité des États du continent, 47 au total, dont la Russie, depuis 1996, et l'Ukraine, depuis 1995. La sortie de la Russie du Conseil de l'Europe fait craindre une dégradation de la situation en matière des droits humains dans ce pays, déjà régulièrement pointé du doigt par les organisations internationales.
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