Plus de 130 Libanais d'Ukraine attendus à Beyrouth vendredi à l'aube

Un second rapatriement de Libanais, qui résidaient en Ukraine et avaient fui en Roumanie depuis le début de l’invasion russe, est attendu dans la nuit de jeudi à vendredi à l'Aéroport international de Beyrouth, a confirmé à L'Orient-Le Jour l'ambassadrice du Liban en Roumanie, Rana Mokaddem.

Selon la diplomate, le vol de 50 rapatriés a été financé par le gouvernement, celui de 70 autres par l'homme d'affaires libanais Mohammad Mourad, qui avait déjà assuré le retour de 40 Libanais la veille, et 10 autres par un homme d'affaires de la famille Khalil. D’autres rapatriés ont réglé leur propre voyage, a-t-elle noté.

Un premier groupe composé de plusieurs dizaines de Libanais qui résidaient en Ukraine et qui avaient fui le pays en passant par la Roumanie était arrivé mercredi à l'aube à Beyrouth. Ces derniers avaient été accueillis gratuitement en Roumanie par M. Mourad, qui a également acheté leurs billets. 

Mercredi, Mohammad Kheir, secrétaire général du Haut-comité de secours chargé d'aider les ressortissants bloqués en Ukraine, avait affirmé que "dans les prochaines 48 heures, un autre avion arrivera depuis Varsovie". il avait par ailleurs estimé que "le passage par la Roumanie était la route la plus simple", avant de détailler plusieurs chiffres : 960 Libanais résidant en Ukraine se sont inscrits auprès de l'ambassade du Liban à Kiev, dont 450 pour aller vers la Pologne. Parmi ces dernier, 250 sont déjà arrivés sur place. M. Kheir avait précisé que les Libanais qui ont fui l'Ukraine pour se réfugier en Pologne peuvent être hébergés au centre de "L'association d'amitié avec les enfants", dans le quartier de Wzycolenia 31, situé dans la capitale du pays.

Les autorités libanaises peinaient jusque-là à rapatrier les Libanais bloqués en Ukraine. Un formulaire en ligne a été mis à leur disposition, et le ministère des Affaires étrangères avait annoncé qu'ils seront autorisés à traverser la frontière vers la Pologne. Les autorités roumaines fourniront pour leur part un hébergement, de la nourriture et une assistance médicale pour une période de 24 à 48 heures aux personnes venant d'Ukraine.

Qualifiée d'"opération militaire spéciale" par Moscou, l'offensive russe en Ukraine a déjà fait des centaines de morts et des milliers de blessés, militaires et civils.