Washington sanctionne un réseau international finançant les rebelles houthis

Washington a imposé mercredi des sanctions à l'encontre des membres d'un réseau international "finançant" les rebelles houthis, qui s'opposent depuis huit ans au gouvernement du Yémen, et après des attaques visant des États du Golfe voisins.

Le Trésor américain a fait état, dans un communiqué, d'"attaques de plus en plus agressives menaçant les civils et les infrastructures civiles dans les États voisins".

"Dirigé par la Force Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique désignée par les États-Unis et le financier houthi Sa'id al-Jamal, ce réseau a transféré des dizaines de millions de dollars au Yémen via un réseau international complexe d'intermédiaires à l'appui des attaques des houthis", a indiqué le Trésor. Le conflit au Yémen oppose depuis 2014 les houthis, soutenus par l'Iran, aux forces gouvernementales appuyées par une coalition militaire dirigée par Ryad depuis 2015.

"Malgré les appels persistants à la paix de la communauté internationale, les houthis poursuivent leur campagne destructrice à l'intérieur du Yémen et ont lancé à plusieurs reprises des missiles balistiques et des véhicules aériens sans pilote qui ont frappé des infrastructures civiles dans les États voisins, faisant des victimes civiles", est-il précisé.

Ces sanctions, prises en lien avec les États du Golfe alliés des États-Unis, interviennent deux jours après que l'Arabie saoudite a annoncé la destruction d'un drone visant un aéroport du sud du royaume et dont les débris ont blessé 16 civils, une attaque attribuée par Ryad aux rebelles houthis.

Selon l'ONU, la guerre a fait environ 377.000 morts, victimes directes et indirectes des combats avec le manque d'eau potable, la faim et les maladies. Début février, les États-Unis avaient menacé les rebelles houthis du Yémen de nouvelles sanctions après une série d'attaques ayant visé notamment les Émirats arabes unis.