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Dernières Infos - Droits humains

Une réfugiée iranienne porte plainte contre la Grèce pour "torture"

Une réfugiée iranienne porte plainte contre la Grèce pour

Le drapeau grec à Nea Artaki, en Grèce, le 17 janvier 2020. (WASSILIOS ASWESTOPOULOS / NURPHOTO / AFP)

Une réfugiée iranienne a porté plainte devant une instance de l'ONU contre la Grèce, qu'elle accuse de l'avoir "torturée" et battue, avant d'être refoulée à plusieurs reprises à la frontière avec la Turquie, a annoncé mercredi une ONG.

Parvin A., qui vit maintenant en Allemagne, a déclaré lors d'une conférence de presse en ligne, qu'elle a été "menottée, battue, gazée, torturée et presque tuée" lors de six expulsions de Grèce vers la Turquie entre février et juin 2020. L'ONG allemande ECCHR (European Center for Constitutional and Human Rights) a déposé une plainte en son nom devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, a rapporté une responsable de l'ONG, Hanaa Hakiki, lors de cette même conférence en ligne. La plainte vise l'Etat grec pour détention arbitraire dans des conditions "inhumaines", sévices et expulsion sommaire, a ajouté Mme Hakiki, conseillère juridique de l'ONG.

L'organisation basée à Berlin a précisé que la jeune réfugiée est parvenue à prendre de rares images sur son téléphone portable peu avant trois de ses refoulements à la frontière terrestre gréco-turque. "Nous n'avions jamais vu auparavant de telles images de l'intérieur d'un poste frontière", a souligné Stefanos Levidis, chercheur du site d'investigation Forensic Architecture. La jeune Iranienne a précisé avoir été détenue successivement dans des cellules sales d'un poste des gardes frontière ainsi que dans un conteneur. Elle a souligné avoir également été témoin de violences à l'égard d'autres migrants, dont des enfants et une femme enceinte.

Les garde-frontières ont détruit des téléphones portables de migrants et saisi leur nourriture et leurs habits, a-t-elle ajouté, en présence de représentants de quatre ONG, dont Amnesty International et Human Rights 360. "La mort et la torture aux frontières de l'Europe sont devenues une alternative acceptable aux migrations", a dénoncé Nils Muiznieks, directeur d'Amnesty International pour l'Europe, lors de cette même visioconférence. Il a regretté que le climat politique actuel en Europe soit plus enclin "à pardonner" de telles violations des droits humains.

Plusieurs ONG accusent régulièrement la Grèce de mauvais traitements dans les camps de migrants et de refoulements illégaux à sa frontière, ce que le gouvernement d'Athènes dément systématiquement.

Une réfugiée iranienne a porté plainte devant une instance de l'ONU contre la Grèce, qu'elle accuse de l'avoir "torturée" et battue, avant d'être refoulée à plusieurs reprises à la frontière avec la Turquie, a annoncé mercredi une ONG.
Parvin A., qui vit maintenant en Allemagne, a déclaré lors d'une conférence de presse en ligne, qu'elle a été "menottée, battue, gazée,...