Les pourparlers indirects entre le Liban et Israël autour de la délimitation de la frontière maritime, sous la houlette des Etats-Unis, reprendront la semaine prochaine, a annoncé mercredi le ministère israélien de l'Energie, rapporte l'agence Reuters. Cette reprise devrait donc marquer la fin d'une impasse de plusieurs mois, en raison de demandes de part et d'autres qui ont bloqué les négociations en vue d'une exploitation des ressources en hydrocarbures offshore. La ministre israélienne de l'Energie, Karine Elharrar, devrait dans ce contexte se réunir la semaine prochaine avec l'émissaire américain Amos Hochstein, ajoute Reuters. Il n'est toujours pas clair si l'émissaire Hochstein prévoit de se rendre dans les prochains jours à Beyrouth.
Parallèlement, le président libanais, Michel Aoun, a annoncé mercredi que le Liban était "prêt à reprendre les négociations" sur la délimitation de la frontière maritime méridionale. Il a tenu ces propos devant la coordinatrice spéciale des Nations unies au Liban, Joanna Wronecka. Jeudi dernier, le président Aoun avait réitéré devant le corps diplomatique accrédité au Liban, "la volonté de Beyrouth de négocier la délimitation de la frontière maritime avec Israël de manière à préserver ses droits dans la zone économique exclusive, conformément aux dispositions des lois et traités internationaux pertinents".
Début octobre 2021, Israël avait affirmé être prêt à faire de nouveaux efforts pour résoudre son différend avec le Liban sur la délimitation de leurs eaux territoriales en Méditerranée, tout en soulignant ne pas accepter que Beyrouth "dicte" les termes des pourparlers. En décembre dernier, l’ambassadeur d’Israël à l’ONU Gilad Erdan avait contesté auprès du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, l'appel d’offres international lancé par le Liban pour l’attribution des licences d’exploration et d’exploitation des réserves supposées d’hydrocarbures offshore situés dans les huit blocs restants de la zone économique exclusive (ZEE) du Liban. Le ministre libanais de l'Energie, Walid Fayad, avait annoncé fin novembre avoir signé une décision réinitialisant le second round de l'appel d'offres pour l'attribution de ces licences, faisant passer le nombre de blocs à attribuer de 5 à 8 (soit la totalité de ceux restants). Parmi ces blocs, le 8 et le 10 sont situés, au moins en partie, dans la zone contestée entre le Liban et Israël.
Des pourparlers avaient démarré entre le Liban et Israël, en octobre 2020, sur la base d’une zone contestée d’une superficie de 860 km² à partager entre les deux pays (la ligne 23 qui délimite le triangle des 860 km², adoptée par le gouvernement en 2011). La ligne Hof, du nom du diplomate américain Frederic Hof qui avait joué les médiateurs entre les deux parties entre 2010 et 2012, attribuait au Liban 55% de cette zone contre 45% à Israël. Le Liban avait ensuite fait monter les enchères lors des négociations, réclamant une zone supplémentaire de 1.430 km² dans le tracé de la frontière maritime avec Israël, mais ces pourparlers avaient fini par être suspendus en décembre 2020. Le chef de l’État, Michel Aoun, avait alors fait de la revendication maximaliste libanaise son cheval de bataille, avant de faire volte-face et de s’abstenir de signer le décret amendant la superficie de la zone réclamée par le Liban. Face aux revendications libanaises qu'il jugeait excessives, l’État hébreu avait menacé le Liban d’élaborer un tracé maximaliste de son cru, qui aurait empiété sur quatre blocs libanais et bloqué toute négociation.
commentaires (1)
pourquoi, de Dieu pourquoi sommes nous astreints de vivre avec ces energumenos, menteurs, crapules au cerveau tellement deforme ! en plus de notre dignite bafouee, nous supportons en plus les infos distillees RIEN QUE POUR SE FOUTRE de nous !
Gaby SIOUFI
10 h 27, le 27 janvier 2022