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Lifestyle - Mode

Hobeika et Kayrouz en ouverture de la semaine de la haute couture parisienne

Lancée le lundi 24 janvier et prévue jusqu’au 27, la semaine de la haute couture parisienne démarrait endeuillée par le départ de Thierry Mugler. L’alternance de défilés virtuels et physiques rappelle que la pandémie demeure, cette saison encore, maîtresse de la situation.

Hobeika et Kayrouz en ouverture de la semaine de la haute couture parisienne

Rabih Kayrouz, couture 2022. Photos Mathieu Maury

C’est Schiaparelli qui a ouvert le bal avec une collection stellaire et surréaliste, à la fois en défilé réel sur invitation et en streaming. Après le défilé digital de Ulyana Sergeenko, à 13h heure de Paris, venait le tour du Libanais Georges Hobeika, suivi de la maison Christian Dior qui donnait ce jour-là deux défilés physiques dont le premier en livestream. Entre les deux passait Azzaro. Après le 2e défilé Dior, c’est la Maison Rabih Kayrouz qui lançait à son tour son défilé en mode virtuel accompagné d’une présentation sur rendez-vous, avant la clôture de la journée par Iris Van Herpen (également en présentation sur rendez-vous).

Georges Hobeika, couture 2022. Photo DR

Georges Hobeika, premier bal et premier baiser

Célèbre pour son style romantique et sa touche éthérée, Georges Hobeika déclinait pour le printemps-été 2022 une collection très Bal des débutantes sur le thème du Premier baiser. « La délicieuse sensation d’euphorie et la merveilleuse impression d’invincibilité produites par le premier baiser, ce moment unique, suspendu à l’éternité, où les émois d’un amour naissant se traduisent par des papillons dans le ventre et des élans du cœur qui semble battre soudain à l’unisson des étoiles pour mieux embrasser un nouvel océan de possibilités. Ces manifestations de félicité, d’extase mais aussi d’apaisement qui submergent à la fois votre âme et votre esprit pour laisser s’épanouir une nouvelle version de vous-même ont inspiré à la Maison un florilège de silhouettes rayonnantes.

Célébrant la renaissance de la flore et de la faune – un thème cher au grand couturier – une myriade de plumes virevoltantes, disposées en franges ou en bouquets, évoquent l’envol et la floraison. Attestant l’étendue des savoir-faire de la maison, les étoffes légères et précieuses, parfois découpées au laser, tourbillonnent comme des ailes de papillon, déploient leur relief le long de capes majestueuses, composent des entrelacs de pétales ou enlacent les corps avec grâce comme un cocon poétique sur lequel fleurissent avec sensualité des broderies lumineuses. Une ode à la libération, illuminée par une palette de couleur éclatante où le lilas, le beige, la citronnelle, la fraise rose, le jaune solaire et le vert matcha font prospérer une clarté qui symbolise à la fois la nouveauté d’une idylle et le renouveau de soi », précise le manifeste de la collection. De fait, plongés dans un décor d’une blancheur éblouissante, les mannequins défilent sur un carrelage pastel animé du logo Georges Hobeika dont les lettres forment une fleur stylisée. Côté scénographie, c’est un modèle équipé d’une clé dorée surdimensionnée rappelant celles des boîtes à musique qui déclenche l’ouverture, dans les parois d’un mur immaculé, de portes en arcades qui s’enfoncent pour libérer les mannequins, donnant le coup d’envoi du défilé.

Georges Hobeika, couture 2022. Photos DR

Rabih Kayrouz mathématique, énigmatique

Chez Maison Rabih Kayrouz, une fois n’est pas coutume, le couturier étant connu pour son sens unique de la joie et de la fête, c’est une présentation plus sombre, éminemment cérébrale, qui a mis en valeur une collection dont on admire avant tout l’architecture parfaite et le paradoxal minimalisme, à la fois dépouillé et d’une richesse byzantine. Toujours énigmatique, privilégiant l’évocation plutôt que la description, le manifeste de la collection raconte la femme de la saison : « Elle traverse, déterminée, fragile et forte, elle n’hésite pas. Amoureuse et fière, son passé l’émeut ; son futur l’inspire ; son présent, elle le vit. Des robes structurées, des vestes et des manteaux, aux coupes claires, franches. Du mouvement, de l’allure. L’ornement est partie intégrante de la matière. Tons ébène, liqueur, coquelicot et Marigold.

Lumière de vinyle, du brocard ou des broderies. Silhouettes allongées en pantalons, jupes, robes et shorts. Douce et sensuelle, elle nous envoûte. Elle marche en ville. Elle nous emmène danser un soir d’hiver. Elle rayonne et nous réchauffe. » Or le décor, virtuel, semble emprunté à l’un de ces nœuds de Moebius traduits dans la géométrie et la poésie mathématique d’un MC Escher. Un escalier en damier surgi de l’obscurité et unique point éclairé d’un décor sans repères offre sur sa plus haute marche un socle à des modèles hiératiques.

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C’est Schiaparelli qui a ouvert le bal avec une collection stellaire et surréaliste, à la fois en défilé réel sur invitation et en streaming. Après le défilé digital de Ulyana Sergeenko, à 13h heure de Paris, venait le tour du Libanais Georges Hobeika, suivi de la maison Christian Dior qui donnait ce jour-là deux défilés physiques dont le premier en livestream. Entre les deux...

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