Internet coupé depuis samedi soir dans plusieurs quartiers de Beyrouth faute de carburant, annonce Ogero

Le service Internet était interrompu dans de grandes parties de Beyrouth depuis samedi soir, notamment des quartiers situés dans l'Ouest de la capitale, en raison d'une pénurie de diesel dans un pays en pleine crise, a annoncé le directeur de l'opérateur télécom Ogero, Imad Kreidié.

"Une notification, pas un avertissement.. Aux premières heures du matin, les communications dans le troisième district de Beyrouth seront coupées, et le central de Mazraa cessera de fonctionner lorsque notre dernier litre de diesel sera épuisé" a ainsi écrit M. Kreidié sur Twitter en fin de soirée samedi. "Ô dame du monde (référence à un poème sur Beyrouth du célèbre poète syrien Nizar Qabbani), ne nous reproche pas ce que l'odieuse bureaucratie nous a fait. Désolé pour Beyrouth et chaque ville et village du Liban", a ajouté M. Kreidié.

Le troisième district englobe les quartiers de l'ouest de Beyrouth, notamment Hamra et le grand quartier de Ras Beirut, ainsi que Dar al-Mreisseh, Mazraa, Moseitbeh, Minet al-Hosn et Zoqaq al-Blat.

En réponse à un abonné qui demandait sur Twitter si la Mazraa était hors ligne, le compte Twitter officiel d'Ogero a répondu : "Malheureusement, oui, le central n'a plus de diesel." Et dimanche matin, de nombreux utilisateurs d'Ogero se plaignaient sur les réseaux sociaux de ne pas avoir d'Internet depuis hier soir.

Samedi, les habitants de Baysour, une localité de la région de Aley, ont demandé aux autorités de prendre des mesures pour mettre fin à une panne de télécommunication prolongée après que le ministère des Télécommunications n'ait pas réussi à obtenir le carburant nécessaire au fonctionnement d'une station de télécommunication desservant la région, rapportait l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

Les pannes de télécommunications localisées sont de plus en plus fréquentes dans un pays en grave crise depuis 2019. Les sociétés de télécommunications libanaises sont de plus en plus à court d'argent, car les tarifs n'ont pas suivi l'augmentation des coûts de carburant et d'exploitation, et les responsables des télécommunications se plaignent d'être harcelés par des voleurs qui s'emparent des câbles de réseau pour les vendre comme ferraille.