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Dernières Infos - Importation d'électricité

Washington exemptera le Liban des sanctions de la loi César, assure Bou Habib à Aoun


Washington exemptera le Liban des sanctions de la loi César, assure Bou Habib à Aoun

Le chef de l'Etat libanais, Michel Aoun (g), s'entretenant avec le ministre des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, au palais présidentiel de Baabda, le 13 janvier 2022. Photo Twitter/@LBpresidency

Le chef de la diplomatie libanaise, Abdallah Bou Habib, a annoncé jeudi au président de la République, Michel Aoun, que les Etats-Unis "exempteront le Liban des sanctions de la loi César" qui visent les personnes et entités collaborant avec le régime de Bachar el-Assad, afin que le pays du Cèdre, en pleine crise, puisse importer de l'électricité via la Syrie, l'Egypte et la Jordanie. 

Lors d'une réunion avec le président, M. Bou Habib, qui rentre d'une visite à Washington, a indiqué que des responsables américains ont une nouvelle fois assuré "soutenir l'importation d'électricité au Liban via l'Egypte, la Jordanie et la Syrie afin de renforcer la production de courant", rapporte la présidence dans un communiqué. Il a également précisé que Washington "exemptera le Liban des sanctions imposées par la loi César" et a notifié cela aux autorités égyptiennes.

Le Liban connaît, depuis l'été 2021, de longues heures de rationnement d'électricité sur fond d'effondrement économique et financier dans le pays. L'Etat s'était retrouvé à cours de devises pour importer le carburant nécessaire à l'approvisionnement de ses centrales. Une double initiative parrainée par les Etats-Unis avait été lancée l'été dernier afin d'aider Beyrouth à fournir de l'électricité à ses habitants. Elle prévoyait d'une part l'importation de courant de Jordanie et d'autre part de gaz d'Egypte, à travers un gazoduc passant par la Jordanie et la Syrie. La mise en œuvre de ces deux solutions a nécessité que les États-Unis octroient des exceptions aux sanctions imposées à la Syrie dans le cadre de la loi César. 

Le chef de la diplomatie a par ailleurs indiqué que les responsables américains encouragent la poursuite des négociations sur "le tracé de la frontière maritime méridionale". Il a également affirmé que le négociateur américain dans les pourparlers entre le Liban et Israël sur la frontière maritime, Amos Hochstein, se rendra à Beyrouth "dans les prochains jours" afin de relancer le dossier. 

Des négociations avaient démarré entre le Liban et Israël en octobre 2020 sur la base d’une zone contestée d’une superficie de 860 km², à partager entre les deux pays (la ligne 23 qui délimite le triangle des 860 km², adoptée par le gouvernement libanais en 2011). La ligne Hof, du nom du diplomate américain Frederic Hof qui avait joué les médiateurs entre les deux parties entre 2010 et 2012, attribuait au Liban 55% de cette zone contre 45% à Israël. Le Liban avait ensuite fait monter les enchères pendant les négociations, réclamant une zone supplémentaire de 1.430 km² dans le tracé de la frontière maritime avec Israël, mais ces pourparlers avaient fini par être suspendus en décembre 2020.

Le président libanais Michel Aoun avait alors fait de la revendication maximaliste libanaise son cheval de bataille, avant de s’abstenir de signer le décret amendant la superficie de la zone réclamée par Beyrouth. Face aux revendications libanaises qu'il jugeait excessives, Tel-Aviv avait menacé d’élaborer un tracé maximaliste de son cru qui aurait empiété sur quatre blocs libanais et bloqué toute négociation. Jusqu'à présent, aucune date n'a été fixée pour une nouvelle session de ces pourparlers, alors que la résolution du litige est cruciale pour que le Liban puisse entamer l'exploration et l'exploitation de ses réserves d'hydrocarbures. Début octobre, Israël avait affirmé être prêt à faire de nouveaux efforts pour résoudre son différend avec le Liban sur la délimitation de leurs eaux territoriales en Méditerranée, tout en refusant que Beyrouth "dicte" les termes des pourparlers.

Le chef de la diplomatie libanaise, Abdallah Bou Habib, a annoncé jeudi au président de la République, Michel Aoun, que les Etats-Unis "exempteront le Liban des sanctions de la loi César" qui visent les personnes et entités collaborant avec le régime de Bachar el-Assad, afin que le pays du Cèdre, en pleine crise, puisse importer de l'électricité via la Syrie, l'Egypte et la...