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Monde - France

Macron décidé à "emmerder" les non-vaccinés, la campagne présidentielle s'enflamme

Les propos du président français bousculent le débat déjà tendu à l'Assemblée nationale sur le pass vaccinal.

Macron décidé à

Le président français Emmanuel Macron sur un écran, lors de son discours de la nouvelle année au palais de l'Elysée, le 31 décembre 2021. Photo REUTERS/Christian Hartmann

Le président français Emmanuel Macron veut les "emmerder", son Premier ministre les accuse de "fracturer la nation": l'exécutif a déclaré la guerre aux 10% de Francais non vaccinés, au risque de radicaliser encore les positions, enflammant un peu plus une campagne électorale déjà électrique.

Au moment où le nombre de contaminations au Covid-19 bat un nouveau record en France --335.000 cas devraient être annoncés mercredi soir selon le ministre de la Santé Olivier Véran--, l'exécutif ne prend plus de gants.

"Les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu'au bout. C'est ça, la stratégie", a asséné M. Macron dans un entretien avec les lecteurs du quotidien Le Parisien publié mardi soir.

"Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n'est plus un citoyen", a ajouté le chef de l'Etat dans une autre formule choc.

Quelques heures plus tard, le Premier ministre Jean Castex est à son tour descendu dans l'arène en vilipendant devant les sénateurs "l'infime minorité" des Français refusant la vaccination, qui "fracture" et "outrage" la nation. "Ce qu'a dit le Président de la République, je l'entends partout!", a lancé M. Castex en évoquant "une exaspération légitime" vis à vis des non vaccinés.

De fait, la tension s'accroît en France avec la flambée de l'épidémie, des services de réanimation remplis à 80% de non vaccinés et une colère désormais ouverte des soignants et des patients dont la prise en charge est retardée.

Les propos grossiers du chef de l'Etat ont suscité un tollé dans l'opposition et bousculé le débat déjà tendu à l'Assemblée nationale sur le pass vaccinal, outil majeur dans la stratégie gouvernementale pour lutter contre l'épidémie. "J'ai été indignée par les propos du président", a lancé la candidate de droite Valérie Pécresse, dans une campagne marquée par des invectives, des anathèmes et des polémiques quotidiennes sur tous les sujets.

A l'extrême droite, Marine Le Pen a dénoncé "la vulgarité et la violence" de M. Macron et Eric Zemmour a fustigé une "cruauté avouée et assumée". Le candidat de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon y a vu un "aveu sidérant" et le communiste Fabien Roussel un propos "irresponsable".

Contexte inflammable

Mais le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé mercredi un record de primovaccinations.

"66.000 de nos concitoyens qui n'étaient pas vaccinés, ont décidé aujourd'hui, et je ne crois pas au hasard, de recevoir la première injection", a-t-il déclaré, sous-entendant un lien avec les débats sur le pass vaccinal et les propos du président.

Les déclarations de M. Macron -qui avait récemment promis de ne plus céder à la tentation des petites phrases- interviennent à trois mois de la présidentielle, à laquelle il a "envie" de participer, a-t-il dit au Parisien, sans encore officialiser sa candidature, et alors que les sondages le donnent gagnant.

Si la plupart des analystes s'accordaient à penser que sa sortie était calculée, certains n'ont pas caché leur stupéfaction et mis en garde contre le risque de radicaliser les positions.

Des élus pro-vaccination ont été menacés de mort ces dernières semaines, et mardi le directeur et ses adjoints d'un hôpital en Guadeloupe, dans les Antilles françaises, ont dû être exfiltrés par la police de leurs bureaux, assiégés par des militants contre l'obligation vaccinale des soignants. "J'ai du mal à comprendre les termes utilisés par le président. En ostracisant ces quatre à cinq millions de Français, il va les radicaliser", a déclaré à l'AFP le politologue Pascal Perrineau.

La stratégie est "risquée", "dangereuse" et "déconcertante", a renchéri Bruno Jeanbart, vice-président d'OpinionWay, rappelant que le président s'appuie sur un "électorat modéré". "Il y a ce que les gens pensent et ce qu'ils imaginent être le comportement d'un président de la République", souligne-t-il.

Pour d'autres, "Macron a fait du Macron". "Je ne crois pas une seule seconde (que sa sortie) n'ait pas été réfléchie", selon Emeric Bréhier, de la fondation Jean Jaurès. "Il a fait le choix évident de s'adresser aux 90% de Français vaccinés, il sait très bien que les autres ne voteront pas pour lui".

Le président français Emmanuel Macron veut les "emmerder", son Premier ministre les accuse de "fracturer la nation": l'exécutif a déclaré la guerre aux 10% de Francais non vaccinés, au risque de radicaliser encore les positions, enflammant un peu plus une campagne électorale déjà électrique.Au moment où le nombre de contaminations au Covid-19 bat un nouveau record en France --335.000...

commentaires (7)

Macron nous emmerde tous. Ce bidule ne fonctionne pas, un "vaccin expérimentale", dont on constate déjà les effets secondaires désastreux et qui n'a quasiment ou pas d'effet contre un virus létale à 0.03% et essentiellement chez les plus de 80 ans, que l'on doit injecter tous les 3 mois, fabriqué par l'entreprise pharmaceutique la plus condamnée au monde pour charlatanisme, fausses données médicales, homicides,...n'est pas un vaccin mais un poison. Pas étonnant d'ailleurs que ce sont les pays qui vaccinent le plus au monde qui développent le plus les variants et qui ont le plus de décès COVID par millions d'habitants comme la France, les États-Unis, l' Allemagne, l' Italie, la GB....

Nicolas ZAHAR

10 h 15, le 06 janvier 2022

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Commentaires (7)

  • Macron nous emmerde tous. Ce bidule ne fonctionne pas, un "vaccin expérimentale", dont on constate déjà les effets secondaires désastreux et qui n'a quasiment ou pas d'effet contre un virus létale à 0.03% et essentiellement chez les plus de 80 ans, que l'on doit injecter tous les 3 mois, fabriqué par l'entreprise pharmaceutique la plus condamnée au monde pour charlatanisme, fausses données médicales, homicides,...n'est pas un vaccin mais un poison. Pas étonnant d'ailleurs que ce sont les pays qui vaccinent le plus au monde qui développent le plus les variants et qui ont le plus de décès COVID par millions d'habitants comme la France, les États-Unis, l' Allemagne, l' Italie, la GB....

    Nicolas ZAHAR

    10 h 15, le 06 janvier 2022

  • Ce serait bien que les mêmes dispositions soient appliquées au Liban où des familles entières qui refusent de se faire vacciner contaminent les autres !!!!

    Marie Françoise Akl

    09 h 37, le 06 janvier 2022

  • Bravo Macron pour cette fermeté dont vous faites preuve à chaque fois. Et ça a marché! À part ça, la Pécresse et les autres...réactions attendues et toutes guidées par leur candidature à la présidentielle... la révolte d'un peuple qui râle et fait la grève à tout bout de champ, attendue aussi.

    C EL K

    06 h 01, le 06 janvier 2022

  • Il a une fois de plus raison le Président Emmanuel Macron, s’il faut en arriver à ça, pour sauver la vie des Français, alors c’est une œuvre HUMANITAIRE que de les EMMERDER ! Franco-Libanais je prends fait et cause pour sauver des vies, mes compatriotes Français sont râleurs par principe, ils rouspètent, grognent vocifèrent, mais respectent la loi et les autorités du pays. Allez-y foncez à Fonds Monsieur le Président Macron la majorité silencieuse des Français vous soutient. L’opposition de tous bords est contre tout ce que vous faites, mais qu’a-t-elle fait depuis les années 80 à part rien ? Vive la France pour que vive le Liban Pays-amis.

    Le Point du Jour.

    19 h 08, le 05 janvier 2022

  • Ils sont des criminels, nous en Italie obligatoire de monter le passe partout , restaurant, bars etc….

    Eleni Caridopoulou

    17 h 57, le 05 janvier 2022

  • Et il a raison de les emm..der. J’aurais fait pire, si j’étais à sa place. Ils ont de la chance que je n’y sois pas ( à sa place). LOOL

    LE FRANCOPHONE

    12 h 20, le 05 janvier 2022

  • Il faut les mettre en detention pour mettre en danger la communauté. Bandes de cretins ignorants

    Robert Moumdjian

    12 h 09, le 05 janvier 2022

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