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Le chef suprême des talibans ordonne de ne pas "punir" les anciens responsables afghans

Le chef suprême des talibans ordonne de ne pas

Un badge montrant le chef suprême des talibans, le mollah Hibatullah Akhundzada, dans un marché de Kaboul, le 26 décembre 2021. Photo Mohd RASFAN / AFP

Le chef suprême des talibans, le mollah Hibatullah Akhundzada, a ordonné à ses troupes de ne pas "punir" les fonctionnaires de l'ancien gouvernement afghan alors que plusieurs ONG ont accusé le régime islamiste de violences et d'exécutions sommaires.

"Respectez mon amnistie et ne punissez pas les employés du précédent régime pour leurs crimes du passé", a-t-il déclaré, cité jeudi sur Twitter par un porte-parole des talibans, Mohammad Naeem. Selon M. Naeem, le mollah, qui n'a pas été vu en public, filmé ou photographié depuis des années, s'exprimait mercredi soir devant des responsables afghans à Kandahar (sud), un fief taliban.

Ces déclarations interviennent après une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, dans laquelle on voit un ancien officier de l'armée être passé à tabac dans une cellule par deux combattants talibans. L'émirat islamique (nom donné par les talibans à leur régime, ndlr) a indiqué mercredi qu'un des soldats serait sanctionné.

A leur arrivée au pouvoir mi-août, les talibans avaient décrété une amnistie générale et assuré que les anciens militaires ou employés de l'ancien gouvernement afghan n'étaient pas menacés. En dépit de ces promesses, l'ONU et les ONG Amnesty International et Human Rights Watch ont fait état d'"allégations crédibles" sur l'exécution sommaire ou de la disparition forcée de plus de 100 ex-agents de la police et du renseignement.

Mardi, une trentaine de femmes ont manifesté dans Kaboul pour leurs droits, mais aussi pour demander aux talibans d'arrêter leur "machine criminelle" et les assassinats de membres de l'ancien régime. Dans son discours, Hibatullah Akhundzada a également appelé les autorités locales et les chefs tribaux faire en sorte que les Afghans n'aient pas envie de quitter le pays et que "leur honneur soit protégé". "Les Afghans ne sont pas respectés dans les autres pays, donc aucun Afghan ne devrait quitter le pays", a-t-il affirmé alors que le service délivrant les passeports a été pris d'assaut lors de ses rares moments d'ouverture.

Beaucoup tentent d'échapper à la crise humanitaire grandissante frappant le pays, privé d'aide internationale depuis l'arrivée au pouvoir des talibans et le retrait des troupes de l'OTAN.

Le chef suprême des talibans, le mollah Hibatullah Akhundzada, a ordonné à ses troupes de ne pas "punir" les fonctionnaires de l'ancien gouvernement afghan alors que plusieurs ONG ont accusé le régime islamiste de violences et d'exécutions sommaires.
"Respectez mon amnistie et ne punissez pas les employés du précédent régime pour leurs crimes du passé", a-t-il déclaré, cité jeudi...