Mahmoud Ezzat, dirigeant de 77 ans de la confrérie islamiste des Frères musulmans, interdite en Egypte, a été de nouveau été condamné dimanche à la perpétuité par un tribunal du Caire pour espionnage au profit du Hamas, mouvement islamiste palestinien.
Selon une source judiciaire, M. Ezzat, déjà condamné à la perpétuité en avril dans une autre affaire, a été reconnu coupable de "collaboration avec le Hamas", issu de la mouvance des Frères musulmans et qui contrôle la bande de Gaza. Il est possible de faire appel de ce verdict, a précisé la source.
Considérée comme une organisation terroriste en Egypte depuis l'été 2013, la confrérie des Frères musulmans est aujourd'hui quasi anéantie. Membre des Frères musulmans depuis les années 1960, M. Ezzat a été emprisonné sous les présidents Nasser, Sadate et Moubarak. En 2015, M. Ezzat avait déjà été condamné par contumace à perpétuité mais aussi à mort, pour l'assassinat de militaires et représentants de l'Etat, notamment l'ancien procureur général Hicham Barakat.
Fondée en 1928, la confrérie s'est établie dès le milieu du XXe siècle comme le principal mouvement d'opposition en Egypte. Mais les Frères musulmans ont été rayés du paysage politique en 2013, après le bref mandat d'un an de l'un des leurs, Mohamed Morsi. Premier président élu démocratiquement après la révolte populaire de 2011, M. Morsi a été destitué en 2013 par l'armée, alors dirigée par le maréchal Abdel Fattah el-Sissi -- devenu depuis président --, à la faveur de manifestations de masse. Des centaines de ses partisans ont été tués en une seule journée, en août 2013, lors de manifestations au Caire. Des milliers d'autres ont été emprisonnés, des dizaines exécutés et d'autres ont fui à l'étranger. M. Morsi lui-même est décédé en plein procès en juin 2019.
Selon une source judiciaire, M. Ezzat, déjà condamné à la perpétuité en avril dans une autre affaire, a été reconnu...
Les plus commentés
Élias Murr est de retour... mais il a bien changé
Le chef de la SG chargé de coordonner avec Damas le sort des 2 500 détenus syriens au Liban
Les EAU et l’Égypte se prépareraient à « coordonner » avec Israël l’évacuation de Rafah