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Dernières Infos - Covid au Brésil

Bolsonaro accusé de faire des menaces "fascistes"


Bolsonaro accusé de faire des menaces

Le président brésilien Jair Bolsonaro à Brasilia, le 9 décembre 2021. Photo REUTERS/Adriano Machado/File Photo

Une association d'employés du régulateur sanitaire brésilien Anvisa a dénoncé vendredi les "méthodes fascistes" du président d'extrême droite Jair Bolsonaro, qui a réclamé la publication des noms des responsables de l'approbation de la vaccination anticovid pour les enfants.

L'Anvisa elle-même a réagi dans un communiqué pour "rejeter avec véhémence les menaces, explicites ou voilées, visant à compromettre son habilité à protéger la santé des citoyens", se disant "ciblée par un violent activisme politique". L'agence régulatrice a donné jeudi son feu vert pour la vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans avec le vaccin de Pfizer, rejoignant de nombreux autres pays ayant pris une mesure similaire récemment.

Très critiqué pour son déni face à l'ampleur de la pandémie dans un pays où le Covid-19 a fait plus de 617.000 morts, deuxième pire bilan après les Etats-Unis, le président Bolsonaro a multiplié les attaques contre les vaccins. Jeudi soir, lors de son dernier direct hebdomadaire sur Facebook, il a révélé avoir demandé "officieusement" la liste des personnes ayant approuvé la vaccination des enfants. "Vous avez le droit de connaître le nom des personnes qui ont approuvé le vaccin pour vos enfants. Vous décidez si ça vaut la peine ou pas", a déclaré le chef de l'Etat, qui refuse lui-même de se faire vacciner.

L'Univisa, association qui représente des employés de l'Anvisa, a fortement critiqué les propos du président. "Publier les noms des responsables de l'analyse technique (pour l'approbation de vaccins) ne peut en aucun cas être bénéfique pour la démocratie", a-t-elle dit dans un communiqué. "Cela ressemble plutôt à une menace de représailles, en incitant la population (à la violence), une méthode ouvertement fasciste qui pourrait avoir des conséquences tragiques", a ajouté l'Anvisa. Des employés de l'Anvisa avaient déjà relaté par le passé des menaces reçues au moment de l'annonce du début de l'analyse du dossier de Pfizer sollicitant l'approbation de vaccins anticovid pour les enfants.

Jair Bolsonaro a suscité de nombreuses controverses en critiquant les recommandations d'experts pour lutter contre le Covid-19, rejetant notamment le confinement, le port du masque et les vaccins. Une commission d'enquête du Sénat a recommandé en octobre son inculpation pour neuf crimes, dont "crime contre l'humanité". Le gouvernement Bolsonaro a notamment été accusé d'avoir "délibérément exposé" les Brésiliens à "une contamination de masse", en raison du discours anticonfinement du chef de l'Etat et de retards dans l'achat de vaccins. 

Une association d'employés du régulateur sanitaire brésilien Anvisa a dénoncé vendredi les "méthodes fascistes" du président d'extrême droite Jair Bolsonaro, qui a réclamé la publication des noms des responsables de l'approbation de la vaccination anticovid pour les enfants.
L'Anvisa elle-même a réagi dans un communiqué pour "rejeter avec véhémence les menaces, explicites ou...