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Monde - Présidentielle française

À droite, Valérie Pécresse sera la candidate des Républicains

À droite, Valérie Pécresse sera la candidate des Républicains

La candidate du parti de droite Les Républicains pour la présidentielle française en 2022, Valérie Pécresse, le 4 décembre 2021, à Paris. Anne-Christine Poujoulat/AFP

Fin du suspense : Valérie Pécresse sera la candidate du parti Les Républicains (LR) à la présidentielle française de 2022, première femme à représenter la droite dans cette élection suprême, et aura la lourde mission de conduire à la bataille une droite menacée d’asphyxie. La présidente du conseil régional d’Île-de-France, favorite avec sa ligne libérale et ferme, a remporté 60,95 % des voix à l’issue du congrès, contre 39,05 % au très droitier député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti. « Pour la première fois de son histoire, notre famille politique va se doter d’une femme à l’élection présidentielle », s’est félicitée Valérie Pécresse, en promettant de « tout donner » pour « faire triompher nos convictions ». « La droite républicaine est de retour », a-t-elle ajouté sous les applaudissements, en promettant de « rassembler » sa famille politique, qui a payé cher ses divisions ces dernières années.

Éric Ciotti s’est aussitôt rangé « derrière Valérie Pécresse qui va porter nos espoirs » et a annoncé qu’il la recevrait aujourd’hui dans son village de Saint-Martin-Vésubie, pour un premier déplacement commun. « Nous sommes tous unis derrière elle pour tourner la page du quinquennat d’Emmanuel Macron », a assuré de son côté samedi Xavier Bertrand. Signe de cette unité, les trois candidats éliminés au premier tour (Xavier Bertrand, Michel Barnier et Philippe Juvin) étaient présents au siège de LR.

Mme Pécresse a indiqué dans le Journal du Dimanche qu’elle effectuerait cette semaine à leurs côtés des « déplacements dans des lieux symboliques de la France ». Porteuse d’une ligne d’« ordre » sur la sécurité et libérale sur l’économie, Valérie Pécresse, ancienne ministre du Budget, s’est plusieurs fois targuée d’être « au barycentre » de la droite et donc capable de la rassembler. « Je porterai un projet de franche rupture, j’ai le courage de dire et la volonté de faire, je n’aurai pas la main qui tremble face aux adversaires de la République », a-t-elle lancé samedi, en promettant de « redresser les finances de la France ». Mais « si mes idées n’ont pas la place accordée par les militants, nous n’aurons aucune chance de gagner », a averti Éric Ciotti dans le JDD. Car « le pays n’a jamais autant penché à droite » et « l’élection se joue de ce côté-ci. Il faut être là pour l’emporter. Et nulle part ailleurs », a-t-il encore plaidé.

« Rassembler »

« Valérie va donner l’image d’une candidate vraiment de droite mais aussi une femme, moderne, ça va être un atout », a vanté le patron des sénateurs LR Bruno Retaillleau, tandis que le numéro 2 du parti Aurélien Pradié estimait que « maintenant le défi est de parler aux Français ». Du côté de l’extrême droite au Rassemblement national, la candidate Marine Le Pen a estimé que Valérie Pécresse était « la plus macroniste » des prétendants LR et a appelé les électeurs LR « déçus » par ce choix à la rejoindre. Éric Zemmour a lui aussi adressé une lettre ouverte à M. Ciotti et ses sympathisants : « Je vous attends, demain, bientôt », leur a-t-il lancé samedi, à la veille de son premier grand meeting de campagne qui a réuni hier 13 000 personnes dans l’immense hall du Parc des Expositions de Villepinte. « Les diviseurs n’ont jamais été les sauveurs de la France », leur a répondu samedi soir Mme Pécresse, interrogée sur TF1. À l’opposé, le candidat des Verts Yannick Jadot l’a qualifiée de « candidate homophobe et anti-immigrés, qui veut démanteler les services publics ». « Ma Dalton a eu le dernier mot comme d’hab », a pour sa part ironisé le candidat La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon, adressant ses « félicitations à Valérie Pécresse ».Devant le siège de LR où s’étaient réunis une vingtaine d’adhérents, Carole, 65 ans, vantait une femme « hyperdynamique, compétente ». « C’est l’union qui gagne. Elle est capable de rassembler toute notre famille », a affirmé Regis Ngoma, 46 ans. Battu au deuxième tour en 2012, éliminé dès le premier en 2017... LR a certes affiché de beaux scores aux élections intermédiaires (municipales et régionales notamment), mais en 2022, soit il accède au second tour, soit son avenir de grand parti à vocation gouvernementale sera compromis. Le parti gaulliste reste pour le moment à la traîne dans les sondages, où Valérie Pécresse est créditée de 10 à 11 %, loin derrière Emmanuel Macron et l’extrême droite. « Cela ne veut rien dire, car jusqu’à présent, nous n’avions pas un unique nom à proposer », a relativisé Bruno Retailleau. Mais LR doit aussi sortir de la tenaille, entre la Macronie qui tente d’attirer une partie de l’électorat de droite, et l’extrême droite désormais représentée par deux candidats : Marine Le Pen et Éric Zemmour. Valérie Pécresse devra aussi composer pour son début de campagne avec l’accélération de l’épidémie de coronavirus : son premier meeting, prévu le samedi 11 décembre, ne se tiendra pas en présentiel comme prévu.

Source : AFP

Fin du suspense : Valérie Pécresse sera la candidate du parti Les Républicains (LR) à la présidentielle française de 2022, première femme à représenter la droite dans cette élection suprême, et aura la lourde mission de conduire à la bataille une droite menacée d’asphyxie. La présidente du conseil régional d’Île-de-France, favorite avec sa ligne libérale et ferme, a...

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"Valérie Pécresse sera la candidate des Républicains". Tant pis pour eux: ils l'ont bien voulu!

Yves Prevost

07 h 33, le 06 décembre 2021

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Commentaires (1)

  • "Valérie Pécresse sera la candidate des Républicains". Tant pis pour eux: ils l'ont bien voulu!

    Yves Prevost

    07 h 33, le 06 décembre 2021

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