Le président libanais, Michel Aoun, a espéré, vendredi, que la démission du ministre de l'Information, Georges Cordahi, annoncée quelques heures plus tôt, mettra fin au "déséquilibre" des relations entre Beyrouth et les pays du Golfe, après la grave crise politico-diplomatique provoquée par des déclarations du ministre fin octobre.
S'exprimant devant le ministre Cordahi venu lui remettre sa démission par écrit, le chef de l'Etat a insisté sur le fait que le Liban tient à "entretenir les meilleures relations avec les pays arabes". Selon un communiqué de la présidence, M. Aoun a espéré que "la démission (de M. Cordahi) mettra fin au déséquilibre des relations entre le Liban et les pays du Golfe".
Le ministre libanais de l'Information a démissionné de ses fonctions pour faciliter une sortie de crise diplomatique entre le Liban et l'Arabie saoudite, avant une visite du président français Emmanuel Macron dans le royaume. M. Cordahi avait déclenché, fin octobre, la colère de Riyad en estimant, lors d'un entretien télévisé (donné avant qu'il ne soit nommé à son poste), que les groupes chiites houthis combattus par une coalition saoudienne au Yémen se défendaient face à une agression extérieure. Il n'y a cependant aucune garantie immédiate que sa démission améliorerait les relations du Liban avec les États du Golfe, devenues de plus en plus tendues ces dernières années en raison de l'influence croissante du Hezbollah.
Dans des déclarations à la presse, le chef de la diplomatie saoudienne, Fayçal ben Farhane, avait, à plusieurs reprises, souligné que la crise n'avait pas été provoquée par les seuls propos de M. Cordahi mais avait en toile de fond la mainmise toujours plus importante du Hezbollah sur la politique libanaise.
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