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Monde - France

Les Républicains face à deux options opposées pour la présidentielle de 2022

Les Républicains face à deux options opposées pour la présidentielle de 2022

Eric Ciotti et Valérie Pécresse s’affronteront pour le second tour de la primaire des Républicains ce week-end. Joël Saget/AFP

Les militants du principal parti de la droite française, Les Républicains (LR), vont choisir pour les représenter à l’élection présidentielle de 2022 entre une présidente de région issue de l’aile sociale et libérale, Valérie Pécresse, et le député Éric Ciotti, tenant d’une ligne très droitière.

Le parti, héritier du mouvement gaulliste qui a été pendant près de 60 ans la principale formation de gouvernement, encore traumatisé par son élimination du second tour de l’élection présidentielle de 2017, une première sous la Ve République, espère enclencher une dynamique qui lui éviterait de revivre cette déconvenue.

Avec respectivement 25,59 % et 25 % des voix, Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes (Sud), et Valérie Pécresse, présidente de la région parisienne, s’affronteront au second tour de cette primaire réservée aux 140 000 adhérents, selon les résultats annoncés par le parti hier. Ils ont devancé lors de ce vote électronique, ouvert mercredi matin et clôturé jeudi à 14h00, qui s’annonçait très ouvert, l’ex-négociateur européen du Brexit Michel Barnier, troisième avec 23,93 % des voix, le président de la région Hauts-de-France (Nord), Xavier Bertrand, à 22,36 %, et l’outsider, Philippe Juvin, chef des urgences d’un grand hôpital parisien, à 3,13 %.

Le chef des LR Christian Jacob a salué un « taux de participation très élevé », de plus de 80 %.

À quatre mois du premier tour de la présidentielle, les sondages placent le candidat des Républicains, quel qu’il soit, derrière les deux finalistes de 2017, le président sortant Emmanuel Macron et la dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen, et même le controversé polémiste d’extrême droite Éric Zemmour, tout juste entré en lice.

Appels au rassemblement

Le silence imposé aux prétendants à l’investiture depuis le début du vote a été levé jusqu’à jeudi soir, avant le second tour prévu de vendredi matin à samedi à 14h00.

Xavier Bertrand a aussitôt annoncé qu’il voterait au second tour pour Mme Pécresse et a appelé « au rassemblement derrière elle ». « On ne veut pas de tractations, de couteaux sous la gorge, il faut que ça aille vite et bien », a déclaré mercredi le porte-parole de LR, Gilles Platret.

La compétition interne, dominée par les thèmes privilégiés de l’extrême droite comme l’immigration, l’autorité ou la sécurité, et rythmée par quatre débats télévisés, s’est révélée moins acrimonieuse qu’il y a cinq ans.

La campagne de l’ancien Premier ministre François Fillon, donné favori par les sondages après la primaire qu’il avait largement remportée, avait été torpillée par son inculpation pour des emplois « fictifs ou surévalués » confiés à son épouse, aux frais du contribuable. Condamné en juin dernier à deux ans de prison ferme, il a fait appel.

Les cinq candidats à l’investiture, qui ont proclamé leur unité, se sont davantage distingués sur le style que sur le fond de leurs propositions. Xavier Bertrand s’est ainsi posé en opposant le plus mordant face à Emmanuel Macron. Valérie Pécresse s’est, elle, affirmée par le sérieux de son programme, Michel Barnier a joué sur sa stature internationale et Éric Ciotti a développé une ligne très droitière, affichant ses affinités avec l’extrême droite.

Avant la fin de la campagne officielle, mardi soir, les candidats ont pu exposer leurs programmes lors d’un ultime débat et tenter de disqualifier la candidature d’Éric Zemmour, annoncée le jour même, comme pour parasiter leur propre campagne. « Il n’a pas la stature pour rassembler les Français », a lancé Xavier Bertrand, tandis que Michel Barnier énumérait les qualités indispensables à un homme d’État qui font selon lui défaut au polémiste d’extrême droite : « Du sérieux, de la dignité, du respect. » Valérie Pécresse a dénoncé un « homme de provocations ». Si Éric Ciotti l’a crédité de « constats que partagent beaucoup de Français », il a déploré un manque d’espoir dans son discours.

Malgré les critiques de toutes parts, l’équipe de campagne d’Éric Zemmour a annoncé que face à l’affluence attendue, son premier meeting de campagne dimanche était déplacé d’une salle de 5 800 places à une enceinte plus vaste en région parisienne.

Source : AFP

Les militants du principal parti de la droite française, Les Républicains (LR), vont choisir pour les représenter à l’élection présidentielle de 2022 entre une présidente de région issue de l’aile sociale et libérale, Valérie Pécresse, et le député Éric Ciotti, tenant d’une ligne très droitière.Le parti, héritier du mouvement gaulliste qui a été pendant près de 60 ans la...

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