Rechercher
Rechercher

Monde - Covid-19

Face à la propagation d’Omicron, le G7 exige une « action urgente »

La liste des pays où ce nouveau variant est détecté ne cesse de s’allonger, notamment en Europe, poussant de nombreux États à suspendre les voyages vers l’Afrique australe et à instaurer des restrictions préventives.

Face à la propagation d’Omicron, le G7 exige une « action urgente »

Un voyageur portant un équipement de protection arrivant hier à l’aéroport de Sydney. AAP Image/James Gourley via Reuters

Le variant Omicron, « hautement transmissible », exige une « action urgente », ont prévenu hier les ministres de la Santé des pays du G7, à l’issue d’une réunion d’urgence convoquée par Londres. « Les ministres ont salué le travail exemplaire de l’Afrique du Sud, qui a su détecter le variant et alerter les autres », ajoutent-ils dans un communiqué commun, soulignant notamment la « pertinence stratégique d’assurer l’accès aux vaccins ». La liste des pays où Omicron est détecté ne cesse de s’allonger, notamment en Europe, après des premiers cas repérés en Afrique australe courant novembre, poussant de nombreux États à suspendre les voyages vers cette région et instaurer des restrictions préventives. « À ce jour, aucun décès associé au variant Omicron n’a été rapporté », souligne l’OMS dans un document technique publié hier. Mais « étant donné les mutations qui pourraient conférer un potentiel d’échappement à la réponse immunitaire tout comme possiblement donner un avantage en termes de transmissibilité, la probabilité qu’Omicron se répande au niveau mondial est élevée ». L’organisation, qui craint « de futurs pics de Covid-19 », avait dès vendredi classé le variant comme « préoccupant », les données préliminaires suggérant qu’il présente « un risque accru de réinfection », ce qui prendra « plusieurs semaines » à vérifier. La pandémie a fauché plus de cinq millions de vies dans le monde depuis son apparition fin 2019 en Chine.

Frontières fermées

Trois semaines après avoir assoupli certaines restrictions pour les voyageurs d’affaires, étudiants et stagiaires étrangers, Tokyo va « interdire toutes les (nouvelles) entrées de ressortissants étrangers du monde entier » à partir d’aujourd’hui à cause d’Omicron, a déclaré le Premier ministre japonais Fumio Kishida. Les Japonais revenant d’Afrique australe et de pays où des infections au nouveau variant ont été recensées devront se soumettre à « de strictes mesures d’isolement ». L’Australie (cinq cas d’Omicron), qui devait rouvrir demain ses frontières aux étudiants étrangers et travailleurs qualifiés, va attendre encore au moins deux semaines. Ses frontières sont fermées aux étrangers depuis plus de 20 mois.

Les Philippines, qui devaient aussi rouvrir demain leurs frontières, mais aux touristes entièrement vaccinés, ont également suspendu leur projet et annoncé une intensification de la campagne de vaccination, peu avancée. Un coup dur pour le tourisme (13 % du PIB), dévasté par la chute du nombre de visiteurs internationaux depuis la fermeture des frontières en mars 2020. L’Indonésie a déclaré indésirables sur son sol les personnes ayant été au cours des 15 derniers jours à Hong Kong, où Omicron a été signalé, tout comme celles venant de huit pays africains (Afrique du Sud, Botswana, Namibie, Zimbabwe, Lesotho, Mozambique, Eswatini, Nigeria). Les États-Unis, qui venaient de se rouvrir au monde début novembre, se sont fermés à partir d’hier aux voyageurs venant de huit pays d’Afrique australe.

Réunion du G7

Au-delà de l’Afrique australe, des cas liés à la nouvelle souche ont été détectés à travers les pays du G7, du Canada à l’Italie, en passant par l’Allemagne et le Royaume-Uni, où six nouveaux cas ont encore été confirmés hier en Écosse. En France, où huit cas suspects sont signalés mais non confirmés, la détection du variant Omicron est « très probablement une question d’heures », d’après le ministre de la Santé Olivier Véran. Au Portugal, 13 cas de Covid-19 ont été identifiés chez les footballeurs du club portugais Belenenses SAD et sont probablement associés à Omicron, selon l’Institut national de santé (INSA). Aux Pays-Bas, où 13 passagers arrivés d’Afrique du Sud vendredi à Amsterdam étaient porteurs du variant, un couple faisant partie du groupe a été arrêté dans un avion qui s’apprêtait à décoller vers l’Espagne, après avoir fui l’hôtel où il était confiné. Un premier cas a également été détecté en Espagne hier.

Pour autant, l’OMS plaide pour un maintien de l’ouverture des frontières. Se jugeant déjà « punie » pour avoir révélé l’existence du variant, l’Afrique du Sud a demandé la levée « immédiate et urgente » des restrictions de voyage. L’épidémiologiste sud-africain Salim Abdool Karim estime que le pays devrait dépasser les 10 000 contaminations quotidiennes cette semaine. Le Malawi a dénoncé des restrictions de voyage relevant de « l’afrophobie ». Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit hier « très préoccupé » par l’isolement de l’Afrique australe. « Le peuple africain ne peut pas être tenu responsable du niveau immoralement bas des vaccins disponibles en Afrique, et ne devrait pas être pénalisé pour avoir identifié et partagé des informations scientifiques et sanitaires essentielles avec le monde », a-t-il dénoncé dans un communiqué.

Du côté des fabricants de vaccins, AstraZeneca comme

Pfizer/BioNTech, Moderna et Novavax se sont déclarés confiants dans leur capacité à combattre la souche Omicron. La Russie a de son côté annoncé hier qu’elle était en train de développer une version de son vaccin Spoutnik V contre le nouveau coronavirus ciblant spécifiquement son variant Omicron, dans le « cas improbable » où le sérum actuel ne suffirait pas. La Russie serait alors prête à « fournir des centaines de millions de doses de rappel contre le variant Omicron pour le marché international d’ici au 20 février », a indiqué le Fonds souverain russe, qui a financé la conception du sérum phare de Moscou.

Source : AFP

Le variant Omicron, « hautement transmissible », exige une « action urgente », ont prévenu hier les ministres de la Santé des pays du G7, à l’issue d’une réunion d’urgence convoquée par Londres. « Les ministres ont salué le travail exemplaire de l’Afrique du Sud, qui a su détecter le variant et alerter les autres », ajoutent-ils dans un...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut