Le déficit public a enregistré une baisse de 85,6 % lors des cinq premiers mois de l’année, atteignant 434,41 milliards de livres à fin mai (soit 288,2 millions de dollars au taux officiel de 1 507,5 livres pour un dollar), contre 3 012,7 milliards de livres atteint sur la même période un an plus tôt (2 milliards de dollars).
Le déficit représente 6,1 % des dépenses publiques totales sur le même exercice (contre 34,6 % l’année passée), qui ont atteint de leur côté 7 092,41 milliards de livres (4,7 milliards de dollars). Ces dépenses sont en baisse de 18,57 % en un an.
Les avances du Trésor à Électricité du Liban (EDL) ont baissé de 31,12 % à fin mai 2021 pour atteindre 418,22 milliards de livres (277,43 millions de dollars). Elles représentent en outre 5,90 % des dépenses publiques sur les cinq premiers mois de 2021.
L’avant-projet de budget pour 2021 – toujours pas adopté –, tout comme le budget 2020, a réservé 1 500 milliards de livres (environ 1 milliard de dollars) en tant qu’avances du Trésor à EDL pour lui permettre de financer ses achats de carburant (les tarifs d’électricité étant gelés depuis le milieu des années 1990).
Cette enveloppe est en nette baisse (-40 %) par rapport à celle incluse dans le budget pour 2019. Toutefois, en raison des nombreux problèmes de liquidités de l’État en devises, EDL n’a pas reçu assez d’avances de la part du Trésor pour acheter son carburant.
La baisse des dépenses publiques est en partie liée à celle des « dépenses générales ».
Celles-ci sont en baisse de 12,95 % à 5 207,06 milliards de livres (3,45 milliards de dollars), alors que les recettes de l’État ont, elles, augmenté de 16,87 % sur la même période, à 6 658 milliards de livres (près de 4,42 milliards de dollars). Les recettes fiscales connaissent une hausse (20,62 % sur la même période à 4 998,55 milliards de livres, ou 3,32 milliards de dollars), tandis que les revenus du secteur des télécoms affichent une augmentation de 252,82 % par rapport à la même période l’an dernier pour atteindre 705,64 milliards de livres (soit 468,09 millions de dollars).
Le surplus primaire (sans compter le service de la dette) s’est élevé à 731,85 milliards de livres (soit 485,47 millions de dollars), alors que sur les cinq premiers mois de 2020, ce solde était déficitaire de 1 078,99 milliards de livres (soit 715,75 millions de dollars).
À mai 2021, le paiement des intérêts (de la dette en livres et en devises) s’est élevé à 1 099,32
milliards de livres (729,23 millions de dollars) et celui du principal en devises a atteint 66,94 milliards de livres (44,4 millions de dollars), soit un total de 1 166,26 milliards de livres (773,64 millions
de dollars). Ceci représentait 16,44 % des dépenses publiques, alors que ce pourcentage était de 22,21 % à fin mai 2020 (1 933,70 milliards de livres, soit 1,28 milliard de dollars).
Le Liban a fait défaut sur sa dette en devises en mars 2020 sans l’avoir restructurée.
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