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Dernières Infos - Crise au Liban

Le CPL demande au Parlement d'interroger le gouvernement concernant le blocage


Le CPL demande au Parlement d'interroger le gouvernement concernant le blocage

Le logo du Courant patriotique libre. Photo ANI

Le Courant patriotique libre (CPL, aouniste) a exprimé samedi sa "grande inquiétude" face au blocage du travail du gouvernement, qui ne s'est pas réuni depuis plus d'un mois, appelant le Parlement présidé par Nabih Berry, chef du mouvement Amal, à assumer ses responsabilités en demandant des clarifications au cabinet.

Formé le 10 septembre, le gouvernement de Nagib Mikati ne s'est plus réuni depuis le 12 octobre en raison de conflits politiques internes. Le dernier Conseil des ministres avait été marqué par de fortes tensions au sujet du sort du juge Tarek Bitar, en charge de l'instruction sur l'explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth. Les ministres chiites continuent de réclamer le départ de M. Bitar, qu'ils accusent de politiser l'enquête et de s'en prendre exclusivement à des responsables affiliés au tandem Amal-Hezbollah. Ces tensions se sont aggravées avec les affrontements du 14 octobre à Tayouné, entre des manifestants du Hezbollah et du mouvement Amal, et des habitants de quartiers chrétiens, vraisemblablement proches des Forces libanaises (FL). Ces violences ont fait sept morts, et depuis le Hezbollah accuse les FL et leur chef Samir Geagea de vouloir mener le pays vers la guerre civile.

A l'issue de sa réunion hebdomadaire, le bureau politique du courant aouniste a exprimé dans un communiqué son "extrême inquiétude face au blocage gouvernemental qui se poursuit sans raison valable, alors que la crise socio-économique continue de s'aggraver dans le pays". Selon le CPL, "la priorité sociale doit primer". "C’est un devoir que de prendre en considération ce qui se passe et de faire preuve d’un grand sens des responsabilités nationale et humanitaire", a-t-il plaidé. Le camp aouniste a également mis en garde contre le fait de "profiter de la crise politique (engendrée par des tensions diplomatiques entre le Liban et les pays du Golfe, ndlr) pour aggraver la situation dans le pays aux niveaux économique, financier et sécuritaire, afin de réaliser des agendas extérieurs". Il a dans ce contexte appelé "le Parlement à interroger le gouvernement au sujet de l'absence de réunions ministérielles". 

Des propos polémiques du ministre libanais de l'Information Georges Cordahi, dans lesquels il critiquait avant son entrée en fonction au gouvernement la guerre au Yémen et l'implication de l'Arabie saoudite dans ce conflit, et exprimait son soutien aux rebelles houthis soutenus par l'Iran, ont déclenché il y a plus de deux semaines une grave crise diplomatique entre Beyrouth et Riyad. Depuis, plusieurs pays du Golfe ont mis en  place des mesures de rétorsion à l'égard du Liban, notamment le rappel de leurs ambassadeurs, et l'expulsion de diplomates libanais. L'Arabie a parallèlement cessé toutes ses importations en provenance du pays du cèdre. 

Le parti dirigé par le député Gebran Bassil a enfin estimé que "les tensions presque chaotiques qui frappent le pouvoir judiciaire ont porté atteinte à son prestige en raison d'agendas personnels". Il a appelé à "mettre en œuvre des réformes vastes et globales à la justice afin que celle-ci soit restaurée et que les Libanais lui fassent à nouveau confiance". Il a enfin réclamé la poursuite de l'enquête sur les explosions au port de Beyrouth et les accrochages meurtriers qui avaient éclaté à Tayouné le 14 octobre dernier. 

Le Courant patriotique libre (CPL, aouniste) a exprimé samedi sa "grande inquiétude" face au blocage du travail du gouvernement, qui ne s'est pas réuni depuis plus d'un mois, appelant le Parlement présidé par Nabih Berry, chef du mouvement Amal, à assumer ses responsabilités en demandant des clarifications au cabinet.Formé le 10 septembre, le gouvernement de Nagib Mikati ne s'est...