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Dernières Infos - Enquête sur l'explosion au port de Beyrouth

Le ministre de la Justice critique l'incursion de militants dans le palais de Beyrouth

Le ministre de la Justice critique l'incursion de militants dans le palais de Beyrouth

La porte du bureau du président de la 15e chambre civile de la cour d’appel de Beyrouth, Habib Mezher, scellée symboliquement à la cire rouge, par des activistes, le 9 novembre 2021. Capture d'écran d'une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux

Le ministre libanais de la Justice, Henri Khoury, a critiqué mercredi l'incursion la veille de manifestants au palais de Justice où ils ont symboliquement scellé la porte du bureau du juge Habib Mezher, président de la 12e chambre civile de la cour d’appel de Beyrouth, qu'ils accusent d'entraver l'enquête sur les explosions au port de Beyrouth.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), le ministre de la Justice a "mis en garde contre une dramatisation de l'enquête sur l'explosion au port de Beyrouth" qui a coûté la vie à plus de 200 personnes le 4 août 2020 à la suite  d'un incendie dans un stock de centaines de tonnes de nitrate d'ammonium entreposés sans mesures de sécurité depuis 2014 dans un hangar du port.

Le ministre a "regretté la violation du palais de Justice, une violation inédite au Liban", selon lui. Il a plaidé pour que ce lieu "reste un endroit sûr pour les juges, les avocats et les personnes jugées, loin de toutes pressions". Henri Khoury a enfin mis en garde contre "une classification des juges pour tantôt les attaquer et tantôt les défendre".

Mardi matin, une dizaine de militantes de l'association Noun ont symboliquement scellé à la cire rouge la porte du bureau du juge Mezher, réputé proche du tandem chiite Hezbollah-Amal, l'accusant d'avoir '"outrepassé la loi" en se saisissant d'un recours présenté à l'encontre du juge Tarek Bitar, en charge de l'instruction sur les explosions du 4 août 2020.

Le traitement du dossier par le magistrat Bitar a été temporairement suspendu alors qu'il devait interroger hier le député et ancien ministre Ghazi Zeaïter (Amal). Le juge Mezher s’est vu mardi officiellement écarté de ses fonctions de président de la 12e chambre civile de la cour d’appel de Beyrouth, à la suite d'un recours présenté contre lui par plusieurs avocats pour s’être saisi d’une affaire dont il n’avait pas la charge : à savoir notifier le juge Tarek Bitar d’une demande de dessaisissement présentée contre lui par l’ancien ministre Youssef Fenianos, mis en cause dans l’enquête sur le port.

Pour sa part, le Club des juges libanais, une association de magistrats proches de la société civile, a appelé mercredi les responsables politiques à "ôter leur main de la justice afin que le juge puisse poursuivre son travail". "Le tribunal de l'Histoire sera sans pitié", ont prévenu ces magistrats.

Le ministre libanais de la Justice, Henri Khoury, a critiqué mercredi l'incursion la veille de manifestants au palais de Justice où ils ont symboliquement scellé la porte du bureau du juge Habib Mezher, président de la 12e chambre civile de la cour d’appel de Beyrouth, qu'ils accusent d'entraver l'enquête sur les explosions au port de Beyrouth.Selon l'Agence nationale d'information (Ani,...