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Dernières Infos - Crise politique

Raï accuse les formations qui bloquent le gouvernement de vouloir "démanteler l'Etat"

Raï accuse les formations qui bloquent le gouvernement de vouloir

Le patriarche maronite Mgr Béchara Raï, à Baabda. Photo d'archives Dalati et Nohra

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a accusé lundi les parties qui bloquent le travail du gouvernement "dans les conditions les plus délicates" pour le Liban, c'est-à-dire notamment le Hezbollah, de vouloir "démanteler l'Etat", alors que le cabinet ne s'est plus réuni depuis le 12 octobre, sur fond de tensions entre les différentes formations, concernant notamment l'enquête sur la double explosion au port de Beyrouth et la crise diplomatique avec les pays du Golfe. 

"Le gouvernement est bloqué dans les conditions les plus délicates", a déclaré le cardinal Raï dans un discours prononcé à l'ouverture d'une réunion du Conseil des patriarches et évêques catholiques à Bkerké. "Nous n'écartons pas l'éventualité que le but de ceux qui font obstruction est de porter atteinte à l'unité du Liban, démanteler l'Etat, se rebeller contre lui , s'en séparer et rompre avec ses frères", a affirmé le patriarche, en allusion au parti pro-iranien.

Le prélat a encore accusé ces "obstructeurs" de lancer des "accusations infondées contre ceux qui n'ont de cesse de protéger l'Etat". "Notre salut au Liban repose dans un retour aux principes nationaux et à un engagement au vivre-ensemble", a-t-il ajouté. 

Le cabinet de Nagib Mikati, formé le 10 septembre, a arrêté de se réunir à peine plus d'un mois plus tard, le 12 octobre. Le dernier Conseil des ministres avait alors été marqué par de fortes tensions sur le sort du juge Tarek Bitar, en charge de l'instruction sur le drame du 4 août 2020. Ces tensions se sont aggravées avec les affrontements du 14 octobre à Tayouné, entre des manifestants du Hezbollah et du mouvement Amal qui réclamaient la récusation du magistrat, et des habitants de quartiers chrétiens, vraisemblablement proches des Forces libanaises (FL) de Samir Geagea. Ces violences ont fait sept morts et, depuis, le Hezbollah accuse les FL et M. Geagea de vouloir mener le pays à la sédition. Le patriarche maronite a déjà pris à plusieurs reprises la défense du leader maronite. La situation s'est encore détériorée avec la crise diplomatique entre Beyrouth et plusieurs pays du Golfe, déclenchée par des propos polémiques du ministre de l'Information, Georges Cordahi, sur la guerre au Yémen et l'implication de Riyad. Plusieurs formations politiques réclament la démission de M. Cordahi, ce que refuse catégoriquement le parti chiite. 

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a accusé lundi les parties qui bloquent le travail du gouvernement "dans les conditions les plus délicates" pour le Liban, c'est-à-dire notamment le Hezbollah, de vouloir "démanteler l'Etat", alors que le cabinet ne s'est plus réuni depuis le 12 octobre, sur fond de tensions entre les différentes formations, concernant notamment l'enquête sur la...