Le Hezbollah condamne "l'attaque lâche" contre le domicile du Premier ministre irakien Kazimi

Le Hezbollah a fermement condamné dimanche "l'attaque lâche" au drone contre le domicile du Premier ministre irakien, Moustafa al-Kazimi, appelant pour qu'une "enquête minutieuse" soit menée sur cet incident. Le parti pro-iranien n'a pas qualifié cette attaque de "tentative d'assassinat", comme l'ont fait la plupart des dirigeants et partis libanais ayant commenté cette affaire. 

"Le Hezbollah condamne fermement l'attaque lâche qui a ciblé le domicile de Moustafa al-Kazimi", a écrit le parti chiite dans un communiqué publié en soirée, s'enquérant de la santé du Premier ministre irakien. Le parti demande qu'une "enquête minutieuse et décisive" soit menée pour faire la lumière sur les circonstances de cette affaire et que les personnes responsables soient arrêtées. Le Hezbollah souligne que "tous les efforts possibles doivent être déployés pour empêcher la sédition, préserver la stabilité et la sécurité (de l'Irak) et résoudre dans le dialogue les divergences politiques", mettant en garde contre "ceux qui veulent faire tomber l'Irak de l'intérieur, au service de projets ennemis". 

Moustafa al-Kazimi est sorti indemne d'une tentative d'assassinat ratée dans la nuit de samedi à dimanche, menée au moyen d'un drone piégé qui a visé sa résidence à Bagdad. Cette attaque, qui n'a pas encore été revendiquée, est la première à prendre pour cible la résidence de M. al-Kazimi, au pouvoir depuis mai 2020. Elle survient au moment où les partis mènent des tractations en vue de former des coalitions parlementaires sur la base des résultats préliminaires des législatives du 10 octobre. L'Alliance de la conquête, vitrine politique du Hachd al-Chaabi, une influente coalition d'anciens paramilitaires pro-iraniens, a vu le nombre de ses sièges fondre à l'issue du vote et dénonce une "fraude" électorale. Certains partisans du Hachd accusent M. al-Kazimi d'être "complice de cette escroquerie".

Plus tôt dans la journée, officiels et responsables partisans libanais avaient condamné unanimement la tentative d'assassinat du haut-responsable irakien.