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Dernières Infos - Crise au Liban

"Les législatives sont menacées", estime Michel Pharaon


Le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea (g) s'entretenant avec l'ancien ministre et député Michel Pharaon, à Meerab, le 6 novembre 2021. Photo ANI

L'ancien ministre et député Michel Pharaon a estimé, lors d'une réunion samedi avec le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, que le Liban faisait face à de "très fortes tempêtes régionales" et qu'il était nécessaire de resserrer les rangs, surtout que les législatives prévues le 27 mars 2022, "sont menacées".

"Les Libanais paient aujourd'hui le prix des désaccords régionaux et de la confrontation entre l'Iran et plusieurs pays", qui secouent le Liban alors qu'une "partie est prête à tout pour conserver ses armes illégales dans la région, même si cela peut mener à une explosion politique", a dit M. Pharaon, cité par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

Les propos polémiques du ministre libanais de l'Information, Georges Cordahi, critiquant l'intervention de la coalition saoudienne au Yémen, avaient déclenché une crise diplomatique entre l'Arabie saoudite et le Liban, qui s'avère le terrain de conflits régionaux, notamment entre Téhéran et Riyad.

M. Pharaon a estimé, dans ce cadre, que "les législatives sont menacées". Le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, avait annoncé son intention de présenter un recours en invalidation devant le Conseil constitutionnel contre les amendements à la loi électorale publiée au Journal officiel mercredi dernier, et qui ont été approuvés bien que chef de l'Etat, Michel Aoun, n'y ait pas apposé sa signature. Un tel recours doit être présenté dans les quinze jours suivant cette publication et être approuvé par au moins dix députés.

Selon M. Pharaon, "le parti qui est arrivé à la présidence a tiré profit de cette situation, afin de réaliser ses ambitions avec l'intensification du phénomène des quotes-parts et l'aggravation du niveau de corruption dans le pays", dans une critique directe des aounistes, notamment du leader du CPL. M. Pharaon a également assuré qu'"il n'a pas de désaccord avec les FL (rivaux des aounistes, ndlr) pour ce qui est des lignes souverainistes politiques générales", alors que les différends FL/CPL battent de nouveau leur plein sur la scène politique locale. 

L'ancien ministre et député Michel Pharaon a estimé, lors d'une réunion samedi avec le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, que le Liban faisait face à de "très fortes tempêtes régionales" et qu'il était nécessaire de resserrer les rangs, surtout que les législatives prévues le 27 mars 2022, "sont menacées"."Les Libanais paient aujourd'hui le prix des désaccords régionaux...