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Culture - Disparition

Sabah Fakhri, une voix immortelle

Sabah Fakhri, une voix immortelle

Sabah Fakhri en 2017 sur la scène du 46e Festival de Carthage. Fethi Belaïd/AFP

Le chanteur syrien Sabah Fakhri, star de la chanson alépine et célèbre dans tout le monde arabe, est décédé à Damas à l’âge de 88 ans, a indiqué mardi son fils à l’AFP.

Fakhri est « une légende » de la chanson traditionnelle d’Alep, qui a fait de rares apparitions sur la scène libanaise après quelques concerts mémorables dont quelques-uns au Festival de Beiteddine et dans les théâtres beyrouthins. Avec une carrière qui s’étend sur un demi-siècle, une voix puissante et veloutée à la fois, sans oublier une présence scénique charismatique, Fakhri a revisité les indémodables du répertoire des mouachahat et des koudoud d’Alep.

« Son cœur a cessé de battre. Il nous a quittés », a annoncé Anas Fakhri, ajoutant toutefois que son père était « une légende d’Alep et de la Syrie » et que « les légendes ne meurent pas ».

Chanteur infatigable, il était capable de tenir en haleine son auditoire pendant des heures en répétant inlassablement les couplets de poèmes arabes classiques ou contemporains.

En 1968, il avait battu un record en chantant pendant dix heures d’affilée lors d’une tournée à Caracas.

Les festivaliers libanais se souviennent de sa dernière apparition sur la scène libanaise, un certain 13 août 2013, dans les souks de Beyrouth, dans le cadre du festival Beirut Holidays. Près de 3 000 spectateurs l’attendaient ce soir-là. Il était apparu avec son fils Anas qui avait chanté la grande partie du répertoire. Sabah Fakhri lançait une phrase, un refrain, et le public s’enflammait. « Ya maal el-Cham », lancée de sa voix chaude, et les gorges se nouaient. Sabah Fakhri avait entonné un refrain par-ci, un « mawwal » par-là, se raclant la gorge, oubliant quelques paroles. Il effectuera même quelques pas de danse, les bras tendus, saisi, à l’évidence, jusqu’aux tripes par sa passion pour cette musique pour laquelle il a vécu plus de soixante-dix ans. Anas soufflait à son oreille, l’encourageait à prendre le micro, à chanter. Koul lil Maliha, Ya chadi el-alhan, Malek ya helwa malek, Addouka el-mayyas... Des chansons qui résonneront encore pour longtemps, par la voix du maître incontesté du genre.

L’OLJ et AFP

Le chanteur syrien Sabah Fakhri, star de la chanson alépine et célèbre dans tout le monde arabe, est décédé à Damas à l’âge de 88 ans, a indiqué mardi son fils à l’AFP.Fakhri est « une légende » de la chanson traditionnelle d’Alep, qui a fait de rares apparitions sur la scène libanaise après quelques concerts mémorables dont quelques-uns au Festival de Beiteddine...

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