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Le chef de la diplomatie américaine a rencontré son homologue chinois à Rome

Le chef de la diplomatie américaine a rencontré son homologue chinois à Rome

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken (g) et son homologue chinois Wang Yi lors du sommet du G20 à Rome, le 31 octobre 2021. Photo Tiziana Fabi/Pool via REUTERS/File Photo

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a rencontré son homologue chinois Wang Yi dimanche en marge du G20 à Rome, a annoncé le département d'Etat.

M. Blinken a exprimé son opposition à des activités chinoises "qui vont à l'encontre de nos valeurs et de nos intérêts (...) dont des mesures concernant les droits humains, le Xinjiang, le Tibet, Hong Kong, les mers de Chine orientale et du Sud, et Taïwan", a déclaré un porte-parole du département d'Etat, Ned Price, dans un communiqué. M. Blinken a aussi mis l'accent sur les sujets sur lesquels les intérêts des deux pays se rencontrent et il serait possible de travailler ensemble, dont la Corée du Nord, la Birmanie, l'Iran, l'Afghanistan et la crise climatique, selon la même source.

Cette rencontre n'est que la deuxième entre les deux hommes, dans un contexte de fortes tensions entre les deux superpuissances. La précédente avait eu lieu en mars en Alaska (Etats-Unis) et la délégation chinoise avait réprimandé la partie américaine devant les caméras de télévision.

Les deux plus grandes économies du monde s'opposent sur plusieurs fronts, notamment le commerce, les droits humains, Taïwan et la pandémie de Covid-19. "Le secrétaire Blinken a souligné l'importance de garder ouvertes des voies de communication pour gérer de manière responsable la compétition" entre les Etats-Unis et la Chine, ajoute le communiqué.

Plus tôt cette semaine, la Commission fédérale des communications (FCC) des Etats-Unis a donné 60 jours à China Telecom America pour arrêter ses services sur le sol américain, où la compagnie chinoise est présente depuis une vingtaine d'années. Pékin avait dénoncé une "répression malveillante" avec une mesure qui "compromet l'atmosphère de coopération" entre les deux pays.

Les passes d'armes se sont multipliées ces derniers jours entre la Chine et les Etats-Unis sur le sort de Taïwan, île qui jouit d'un système démocratique et dispose d'un gouvernement, d'une monnaie et d'une armée propres. Le territoire n'a toutefois pas proclamé d'indépendance formelle. Pékin menace de recourir à la force si tel était le cas. Cette semaine, la présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen, a confirmé la présence sur son territoire d'un petit nombre de soldats américains venus entraîner son armée et a dit faire "confiance" aux Etats-Unis pour qu'ils défendent son île face à la Chine.

Antony Blinken a aussi suscité l'ire de Pékin en plaidant mardi en faveur d'une "participation significative" de Taipei dans les instances onusiennes et sur la scène internationale. Le président Joe Biden a aussi affirmé que les Etats-Unis avaient "un engagement" à défendre militairement Taïwan en cas d'attaque chinoise, semblant rompre avec "l'ambiguïté stratégique" jusque-là de mise sur le sujet, même si son équipe a ensuite nié tout changement de politique.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a rencontré son homologue chinois Wang Yi dimanche en marge du G20 à Rome, a annoncé le département d'Etat.
M. Blinken a exprimé son opposition à des activités chinoises "qui vont à l'encontre de nos valeurs et de nos intérêts (...) dont des mesures concernant les droits humains, le Xinjiang, le Tibet, Hong Kong, les mers de Chine...