Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Liban

Une délégation FL à Bkerké, Boukhari reçu par Geagea

Une délégation FL à Bkerké, Boukhari reçu par Geagea

Le patriarche maronite Béchara Raï recevant une délégation de députés des Forces libanaises, emmenée par Sethrida Geagea, à Bkerké, le 29 octobre 2021. Photo ANI

Une délégation de députés des Forces libanaises, emmenée par Sethrida Geagea, a été reçue vendredi par le patriarche maronite Béchara Raï, qu'elle a remercié pour sa "position en faveur du droit et de la vérité". Mgr Raï avait en effet pris implicitement la défense du chef des FL, Samir Geagea, dans l'affaire des combats meurtriers de Tayouné, dans le sud de Beyrouth, entre des éléments du Hezbollah et d'Amal et d'autres postés dans des quartiers chrétiens où les FL ont une forte présence. Le leader maronite a de son côté reçu l'ambassadeur saoudien au Liban, Walid Boukhari, à Meerab.

"Nous sommes venus remercier le patriarche et les évêques maronites pour leur prise de position en faveur du droit, de la vérité, de la liberté, de la dignité et de la souveraineté", a déclaré Mme Geagea, députée et épouse du chef des FL, à l'issue de la réunion à Bkerké. Elle a ajouté qu'il serait impossible d'atteindre la justice au Liban "si tout le monde ne se soumet pas à la loi". Après l'annonce de sa convocation par la justice militaire pour être entendu dans le cadre de l’enquête sur ces affrontements, le chef des FL avait affirmé qu'il était prêt à comparaître à condition que le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, le fasse avant lui. M. Geagea ne s'était donc pas présenté à son audience et les services de renseignements de l’armée avaient clos le dossier sur les événements de Tayouné mercredi sans mentionner le nom du chef des FL dans leur rapport. Le dossier a ensuite été déféré devant le premier juge d'instruction militaire par intérim, Fady Sawan.

Les accrochages de Tayouné s'étaient produits le 14 octobre en marge d'une mobilisation du tandem chiite Amal-Hezbollah contre le juge Tarek Bitar, en charge de l'instruction sur l'explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth. Le patriarche avait ensuite effectué une tournée auprès des dirigeants afin de trouver un compromis pour sortir aussi bien de l’impasse dans laquelle se trouve l’enquête du port et l’investigation relative aux affrontement de Tayouné. La formule trouvée prévoit que le dossier de la responsabilité des ministres dans l'affaire du 4 août 2020 serait confié à la Haute Cour de justice. Ce qui pratiquement signifie l’enterrement du volet politique de l’enquête. Une idée dont la paternité revient au président du Parlement, Nabih Berry, mais que le chef de l’Église maronite a fini par avaliser. En contrepartie, le prélat a proposé que les personnes accusées d’avoir participé aux combats de Tayouné soient livrées à la justice afin de calmer le jeu et de laisser les chefs de partis en dehors de tout cela. Ce qui revient à dire que Samir Geagea devrait être épargné. 

Ce dernier a reçu vendredi à Meerab l'ambassadeur saoudien à Beyrouth, Walid Boukhari, avec lequel il a longuement discuté des "développements politiques dans le pays", selon des médias locaux. Le chef chrétien a toujours pu compter sur le soutien politique affirmé de l'Arabie saoudite, ce qui lui a valu des critiques du chef du Hezbollah, qui a récemment accusé M. Geagea d'être "piloté" par Riyad.

Parallèlement à cette entrevue, le haut diplomate saoudien s'est fendu d'un tweet concis, selon lequel "le point à la ligne est considéré comme le symbole le plus important dans un texte", sans préciser s'il réagissait aux polémiques judiciaires entourant les affaires du port et de Tayouné, au blocage du gouvernement, qui ne se réunit pas en l'attente d'un compromis politique, ou au tollé provoqué par des déclarations du ministre de l'Information libanais, Georges Cordahi, concernant la guerre au Yémen et l'implication de Riyad dans le conflit.

Une délégation de députés des Forces libanaises, emmenée par Sethrida Geagea, a été reçue vendredi par le patriarche maronite Béchara Raï, qu'elle a remercié pour sa "position en faveur du droit et de la vérité". Mgr Raï avait en effet pris implicitement la défense du chef des FL, Samir Geagea, dans l'affaire des combats meurtriers de Tayouné, dans le sud de Beyrouth, entre des...