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Dernières Infos - Liban / Etats-Unis

Aoun demande à Bou Habib de s'enquérir des "circonstances" des nouvelles sanctions US


Aoun demande à Bou Habib de s'enquérir des

Le président libanais, Michel Aoun, prononçant un discours au palais de Baabda, en mars 2020. Photo Dalati et Nohra

Le président libanais, Michel Aoun, a chargé vendredi le chef de la diplomatie, Abdallah Bou Habib, de se renseigner auprès des ambassades américaine à Beyrouth et libanaise à Washington sur les "circonstances" qui ont poussé le Trésor US à imposer des sanctions au député Jamil Sayyed et à deux hommes d'affaires libanais. 

Le Trésor américain a imposé, jeudi, pour la première fois sous l'administration de Joe Biden, des sanctions à M. Sayyed et à deux entrepreneurs, Jihad el-Arab, proche de l'ancien Premier ministre sunnite Saad Hariri, et Dany Khoury. Tous trois sont accusés par Washington d'avoir "contribué au délitement de la bonne gouvernance et de l'Etat de droit au Liban".

Selon un communiqué du palais de Baabda, M. Bou Habib a été chargé par M. Aoun de mener les "contacts nécessaires" avec les représentations diplomatiques américaine et libanaise, "afin de s'enquérir des circonstances" de l'imposition de ces sanctions, pour que l'Etat libanais puisse, à son tour, prendre toute mesure jugée nécessaire. 

Plus tôt dans la journée, M. Sayyed, proche du régime syrien de Bachar el-Assad et du Hezbollah, avait démenti les accusations lancées contre lui par le Trésor et appelé Washington à fournir des preuves pour les étayer. 

Washington impose régulièrement des sanctions à des dirigeants accusés de corruption, ainsi qu'à des personnes considérées comme apportant un soutien financier et logistique, et à des dirigeants accusés de corruption. C'est dans ce cadre que l'ancien ministre Gebran Bassil (chef du Courant patriotique libre, fondé par Michel Aoun) avait été placé sur la liste noire de l'OFAC il y a presque un an, le 6 novembre 2020. Il était accusé d'actes de corruption dans le secteur de l'énergie, qui ont "aidé et encouragé" les opérations du Hezbollah. Quelques mois plus tôt, les anciens ministres Youssef Fenianos (Marada) et Ali Hassan Khalil (mouvement Amal, du président de la Chambre Nabih Berry), tous deux alliés au Hezbollah, avaient également été mis sous le coup de sanctions pour "corruption" et soutien au parti chiite.

A l'époque, l'Etat libanais avait également entrepris de tels contacts, sans qu'aucun suivi ne soit ensuite donné par les dirigeants. 

Le président libanais, Michel Aoun, a chargé vendredi le chef de la diplomatie, Abdallah Bou Habib, de se renseigner auprès des ambassades américaine à Beyrouth et libanaise à Washington sur les "circonstances" qui ont poussé le Trésor US à imposer des sanctions au député Jamil Sayyed et à deux hommes d'affaires libanais. Le Trésor américain a imposé, jeudi, pour la première...