Le chef de l'organisme de surveillance nucléaire de l'ONU, Rafael Grossi, s'est inquiété mardi de ne pas avoir encore rencontré de hauts dirigeants iraniens, comme prévu dans l'accord conclu le 12 septembre avec Téhéran.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait alors négocié avec l'Iran un nouveau compromis sur la surveillance du programme nucléaire iranien, réveillant l'espoir d'une reprise imminente des pourparlers de Vienne pour sauver l'accord sur le nucléaire conclu en 2015, suspendus depuis l'élection en juin d'un nouveau président iranien.
"Nous étions convenu que je devais retourner (à Téhéran) pour des échanges politiques parce que mes discussions avaient été purement techniques" jusque-là, a rappelé M. Grossi à quelques journalistes. Cette rencontre, de "haut niveau", "ne s'est pas encore matérialisée. J'espère que ce sera fait bientôt", a-t-il dit.
M. Grossi, qui s'exprimait depuis Washington, a précisé ne pas savoir quels hauts responsables iraniens il rencontrerait. "C'est à eux de décider", a-t-il dit. "Ce pourrait être le président ou le ministre des Affaires étrangères, je ne sais pas."
Le directeur général de l'AIEA a par ailleurs regretté que les inspecteurs onusiens n'aient toujours pas eu accès à un atelier de fabrication de composants de centrifugeuses du complexe de Tesa, situé à Karaj, près de Téhéran, contrairement à ce que prévoit l'accord du 12 septembre. "Nous avons un problème parce que les caméras ont été affectées par un acte de sabotage", a-t-il affirmé. "Il est évident qu'il s'est passé quelque chose et que nos caméras ont été touchées."
L'AIEA veut donc remplacer les caméras mais Téhéran n'a pour le moment pas accepté.
Fin septembre, M. Grossi avait prévenu que "tous les équipements, toutes les installations et tous les emplacements iraniens sont indispensables afin de maintenir la continuité" de la mission de surveillance de l'AIEA, garante du respect de l'accord historique conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances.
Ce texte offrait à Téhéran, avant le retrait unilatéral de Donald Trump en 2018, la levée d'une partie des sanctions internationales en échange d'une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous le strict contrôle de l'ONU.
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