Le procès de quatorze complices présumés des commandos jihadistes qui avaient attaqué Paris le 13 novembre 2015 se tiendra devant le tribunal correctionnel de Bruxelles à partir du 19 avril 2022 pour environ un mois, a indiqué jeudi le parquet fédéral.
Il est repoussé d'un mois par rapport au calendrier qui avait été annoncé en juin. Le procès était initialement prévu du 14 mars au 22 avril prochains. Il s'agit de juger des suspects non retenus dans la procédure judiciaire française mais soupçonnés par la Belgique d'avoir aidé les auteurs des attentats ayant fait 130 morts. Les quatorze prévenus, dont la plupart doivent répondre de "participation aux activités d'un groupe terroriste", sont suspectés notamment d'avoir transporté ou hébergé certains assaillants.
Préparées en bonne partie en Belgique, où la cellule jihadiste disposait d'une demi douzaine de planques, les attaques ont très rapidement conduit à l'ouverture d'une enquête de la justice antiterroriste à Bruxelles. Dans ce dossier baptisé "Paris Bis", les enquêteurs ont ciblé toutes les formes de soutien apportées aux auteurs. Y compris à Salah Abdeslam, le seul membre encore en vie des commandos ayant frappé Paris, actuellement jugé dans la capitale française avec 19 autres accusés dans le procès principal.
L'un des suspects dans la procédure bruxelloise, Abid Aberkane, sera jugé pour avoir caché Salah Abdeslam au domicile de sa mère les derniers jours avant son arrestation le 18 mars 2016 à Molenbeek. Les autres prévenus gravitaient aussi dans l'entourage du jihadiste franco-marocain, de son ami Mohamed Abrini -- "l'homme au chapeau" qui a renoncé à se faire exploser au moment des attentats de Bruxelles (32 morts le 22 mars 2016) --, ou dans l'entourage des frères Ibrahim et Khalid El Bakraoui, deux des "kamikazes" morts dans cette double attaque perpétrée par la même cellule jihadiste. L'un des frères Abrini compte parmi les prévenus.
Parmi ces 14 suspects, deux devraient être jugés en leur absence car ils n'ont jamais été arrêtés et sont probablement morts en Syrie, même si la justice belge n'en a aucune preuve formelle. Il s'agit de Sammy Djedou, dont la mort a été annoncée par le Pentagone en décembre 2016, et de Youssef Bazarouj, un autre Belge soupçonné d'avoir été associé en Syrie à la cellule des opérations extérieures de l'EI. Il aurait aussi été tué en zone de guerre. Le procès bruxellois démarrera avant la fin du procès parisien, prévue fin mai 2022. Les audiences pourraient se tenir sur des demi-journées ou un jour sur deux.
Il est repoussé d'un mois par rapport au calendrier qui avait été annoncé en juin. Le procès était initialement prévu du 14...
Les plus commentés
Pourquoi était-il inscrit "Tel Aviv" sur la carlingue d'un avion à l'AIB ?
Israël dit avoir éliminé la moitié des commandants du Hezbollah au Liban-Sud : est-ce crédible ?
Que sait-on de « Netzah Yehuda », le bataillon israélien dans le viseur de Washington ?