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Politique - Législatives au Liban

Le Hezbollah se dit en faveur du vote des Libanais de l'étranger

Le CPL critique une nouvelle fois la volonté d'avancer la date du scrutin au 27 mars au lieu du 9 mai.

Le Hezbollah se dit en faveur du vote des Libanais de l'étranger

Un Libanais glissant son bulletin dans l'urne, durant les législatives de 2018. Photo d'archives Joseph Eid/AFP

Le Hezbollah a affirmé samedi que sa formation était en faveur du vote des Libanais émigrés lors des législatives prévues au printemps prochain, alors que les milieux du parti chiite se montraient réticents face à cette option ces dernières semaines, certains observateurs affirmant même qu'il craint un vote sanction de la part des Libanais de l'étranger. Quant à son allié chrétien, le Courant patriotique de Gebran Bassil, il a critiqué une nouvelle fois la volonté des partis politiques, notamment le Hezbollah, d'organiser le scrutin le 27 mars au lieu du 9 mai prochain.

"Ces derniers temps, la question du vote des émigrés a été soulevée, et nous en avons débattu avec minutie au sein du Hezbollah", a fait savoir le secrétaire adjoint de la formation, le cheikh Naïm Kassem, dans un discours prononcé au cours d'une cérémonie scolaire. "Malgré l'absence d'équité sur le plan de la campagne électorale à l'étranger en raison de la situation du Hezbollah qui est classé groupe terroriste par de nombreux pays, et la difficulté d'atteindre les électeurs (...), nous voulons que les émigrés expriment leur voix et participent au scrutin", a ajouté le dignitaire chiite. "Nous avons donc décidé de soutenir la question du vote des émigrés, et nous n'avons aucun problème sur ce plan, car nous ne voulons pas les priver de leur volonté de participer au scrutin, une participation qui peut s'avérer bénéfique pour eux et le Liban", selon lui.

Le CPL "étonné"

Plusieurs interrogations entourent déjà les législatives prévues au printemps 2022, même si tous les protagonistes s'y disent favorables, alors que des divergences s'intensifient et font craindre un report de l'échéance, selon certains observateurs. Ces législatives sont en effet perçues par nombre de Libanais comme un premier tremplin vers le changement des dirigeants au pouvoir, accusés de corruption et d'incompétence. La plupart des partis politiques se sont dit en faveur de la date du 27 mars au lieu du 9 mai, une décision interprétée dans les milieux de l'opposition comme une volonté de couper l'herbe sous les pieds des partis anti-système, qui tardent à s'organiser pour participer au scrutin, alors que les partis au pouvoir avancent comme prétexte le mois de jeûne du ramadan chez les musulmans, qui tombe en avril de l'année prochaine.

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"Nous sommes étonnés par la proposition d'organiser les législatives en mars au lieu de mai, car cela est difficile à mettre en application'', a affirmé le bureau politique du CPL, à l'issue de sa réunion hebdomadaire. Il cite entre autres raisons les difficultés de circulation dans les régions montagneuses, qui seraient encore enneigées et la hausse du prix des carburants. La formation aouniste estime aussi qu'un scrutin en mars réduirait le temps de préparation pour le vote des émigrés, et estime qu'une telle modification de délai serait "anticonstitutionnelle". Le CPL se demande, dans ce contexte, "si certains cherchent à réduire le taux de participation", sans citer explicitement les parties qu'il vise par ses accusations.

Le vote des Libanais de l'étranger a été légalisé pour la première fois en 2008 et exercé lors des législatives de 2018. Si la loi électorale prévoit que les émigrés libanais élisent six députés (un pour chaque continent), certains groupes de la société civile et partis réclament qu'ils puissent voter en fonction de leur localité d'origine, pour les 128 membres du Parlement.

"La loi électorale en vigueur a réservé une 16ème circonscription à la diaspora afin qu'elle soit représentée par six députés à partir du scrutin de 2022 (...). Le CPL fera tout pour barrer la route à ceux qui tentent de porter atteinte à ce droit, afin d'engranger des gains électoraux", a affirmé le courant aouniste. Il a enfin dénoncé le refus des commissions parlementaires de se prononcer en faveur de la mise en place de "mégacentres" de vote afin que les électeurs n'aient pas à se déplacer dans leur village natal pour voter le jour des élections. 

Le Hezbollah a affirmé samedi que sa formation était en faveur du vote des Libanais émigrés lors des législatives prévues au printemps prochain, alors que les milieux du parti chiite se montraient réticents face à cette option ces dernières semaines, certains observateurs affirmant même qu'il craint un vote sanction de la part des Libanais de l'étranger. Quant à son allié chrétien,...

commentaires (4)

De quel droit le Hezbollah se prononce pour ou contre le vote de la diaspora ? le Hezbollah n’est pas Libanais ! sinon il n’aurait pas causé autant de mal et de souffrance au Pays du Cèdre et de son peuple. Qu’il aille sauver ses compatriotes Iraniens de la dictature et de la souffrance dans laquelle ils sont englués. Le Liban aux Libanais, nous nous en sortiront seuls, pour peu que tous les étrangers, Iraniens, Syriens, Palestiniens et autres… rentrent chez eux pour le bonheur de tout le monde. Inch Allah !

Le Point du Jour.

23 h 56, le 10 octobre 2021

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Commentaires (4)

  • De quel droit le Hezbollah se prononce pour ou contre le vote de la diaspora ? le Hezbollah n’est pas Libanais ! sinon il n’aurait pas causé autant de mal et de souffrance au Pays du Cèdre et de son peuple. Qu’il aille sauver ses compatriotes Iraniens de la dictature et de la souffrance dans laquelle ils sont englués. Le Liban aux Libanais, nous nous en sortiront seuls, pour peu que tous les étrangers, Iraniens, Syriens, Palestiniens et autres… rentrent chez eux pour le bonheur de tout le monde. Inch Allah !

    Le Point du Jour.

    23 h 56, le 10 octobre 2021

  • Oui oui tout comme ils sont en faveur e l'enquete sur le port de Beyrouth

    Liban Libre

    03 h 18, le 10 octobre 2021

  • Tout ce que dit cette organisation de démolition on s’en tape

    LeRougeEtLeNoir

    18 h 47, le 09 octobre 2021

  • Le CPL a raison à 100%, d'autant plus qu'il a énormément de soutien à l'étranger car nous le savons tous que les Libanais à l'étranger ne le sont pas par choix mais en raison de tous les abus des politiques qui ont dirigé le pays entre 1989 et 2005. Pour ce qui est de l'équité dans la campagne électorale, j'ai hâte de voir les budgets des différents partis, leur médiatisation (d'ailleurs, l'orientlejour consacre un nombre d'articles équivalent pour tous les partis politiques et pour tous les sujets de société comme l'éducation, le sanitaire, etc...)

    Georges Olivier

    18 h 23, le 09 octobre 2021

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