Maoulaoui pas opposé à des législatives avant la date prévue mais réclame un amendement légal

Le ministre libanais de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, a affirmé  jeudi, à l'issue d'une réunion avec le chef de l'Etat, Michel Aoun, que les législatives, fixées au 8 mai 2022 au Liban pouvaient être organisées avant la date prévue, à condition d'obtenir un amendement de la loi dans ce sens.

"Rien n'empêche que les législatives aient lieu avant la date prévue", a souligné M. Maoulaoui selon des propos rapportés par la présidence sur Twitter. "Cela nécessite toutefois un amendement légal afin de modifier certaines lois et certains délais", a précisé le ministre.

En fin de journée, le ministre de l'Intérieur a reçu dans son bureau le général Élias Khoury, directeur général du statut personnel, et Faten Younès, directrice des affaires politiques au sein du ministère. Il a donné ses directives pour que le travail se poursuive de sorte que les législatives aient lieu dans les délais.

Les élections législatives sont perçues par une tranche de la population comme un premier tremplin vers le changement dans un Liban en plein effondrement social, économique et financier. Nombre de Libanais accusent en effet la classe au pouvoir d'incompétence et de mauvaise gestion des crises qui les frappent depuis plus de deux ans. Les communautés arabe et internationale font également pression sur les dirigeants libanais afin de respecter les délais légaux et de tenir en 2022, comme prévu, les élections présidentielle, législatives et municipale. Mais certains observateurs craignent un report pur et simple de ces élections, dans une tentative de la classe politique de se maintenir au pouvoir.

Selon certains médias, les législatives pourraient se tenir en mars prochain, au lieu du mois de mai, et ce afin d'organiser le scrutin avant le mois du ramadan.