Guerre des communiqués entre les FL et le CPL

La polémique a repris hier entre le Courant patriotique libre et les Forces libanaises, à la suite d’un communiqué du bureau d’information du CPL qui attaque le commandement des FL, l’accusant de protéger Ibrahim Sakr, propriétaire de stations-service et poursuivi avec son frère, Maroun, pour stockage illégal de centaines de milliers de litres de carburant subventionné.

Le CPL a aussi accusé les FL d’essayer d’« échapper à toute reddition de comptes, en prétendant n’avoir aucun lien » avec Ibrahim Sakr, « un de leurs cadres et bailleurs de fonds ». Le parti de Gebran Bassil a estimé en outre qu’Ibrahim Sakr est impliqué dans l’affaire du nitrate d’ammonium découvert récemment dans la Békaa. « Si les FL avaient un minimum de courage, elles auraient livré Sakr à la justice », a-t-il commenté en suggérant une implication éventuelle des Forces libanaises dans l’affaire de la double explosion au port de Beyrouth, le 4 août 2020.

Les FL n’ont pas tardé à réagir dans un communiqué, accusant le CPL de « leurrer la population et de continuer à mentir, l’expérience ayant monté que ce parti n’a réussi depuis son accession au pouvoir qu’à développer des mensonges ». Selon elles, le courant aouniste « n’a pas tiré les leçons de son comportement qui a conduit le Liban à l’effondrement et poursuit ses mensonges afin de couvrir son échec ». Les Forces libanaises ont rejeté ses accusations en vrac, en relevant que le CPL « ne table depuis un mois que sur le stock de carburant d’Ibrahim Sakr, parce qu’il n’a pas réussi à faire confirmer une implication des Forces libanaises dans cette affaire ».