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Agenda - Crise sanitaire

Le département français de l’Eure vole au secours du Liban

Un lot de 2,5 tonnes de médicaments sera envoyé aux centres de soins de la CRL.

Le département français de l’Eure (Normandie), qui est déjà venu plusieurs fois au secours du Liban, a décidé de rassembler et d’envoyer en urgence à Beyrouth 2,5 tonnes de médicaments qui seront mis à la disposition de la population dans des centres de soins gérés par la Croix-Rouge libanaise, a annoncé le cabinet du président du Conseil départemental, dans un communiqué.

Cette aide humanitaire d’urgence de 50 000 euros a été votée vendredi à l’unanimité, par la commission départementale permanente, selon le texte qui explique cette initiative par « l’état de détresse inédit du Liban, frappé par la terrible explosion du port en 2020, la pandémie de Covid-19 et la crise économique ».

Dans cette perspective, le département envisage de s’appuyer sur Dr Jean-Marc Ayoubi, professeur franco-libanais de médecine et chef du service de gynécologie-obstétrique à l’hôpital Foch, qui réside aux Andelys. « Le professeur Ayoubi est le plus à même de s’assurer que ce stock de médicaments parviendra bien, in fine, à la Croix-Rouge libanaise (CRL) qui dispose de 36 centres de santé dans tout le Liban. Les bénéficiaires de ces centres font partie de la population la plus vulnérable qui n’a pas accès aux hôpitaux en raison de restrictions financières », explique le président du département de l’Eure, Sébastien Lecornu.

Pour lui, l’Eure se devait de venir de nouveau au chevet du Liban, « alors que l’attention mondiale se porte depuis cet été sur l’Afghanistan ». « Les Libanais sont à bout de leurs ressources économiques et ne sont plus capables de faire face à la crise, notamment en matière de santé. On va donc passer par la Croix-Rouge française pour acheter les médicaments et les réactifs qui sont nécessaires aux dispensaires et aux banques de sang de la CRL. On va aussi essayer de mettre en place un réseau de soutien durable au Liban », a indiqué M. Lecornu.

Concrètement, le département va favoriser les échanges entre les professions libérales, les entreprises pharmaceutiques, les établissements hospitaliers français et les hôpitaux libanais (notamment l’hôpital de la Quarantaine) et des associations libanaises. Une première rencontre pourrait avoir lieu rapidement au sein de l’Hôtel du département, selon le communiqué qui rappelle que M. Lecornu avait dès 2016 convaincu l’assemblée départementale de réorienter les aides autrefois allouées au Sénégal ou à Madagascar en direction du Liban. À l’époque, précise le communiqué, il s’agissait de financer un dispensaire pour les orphelins et les familles en détresse : « Un lien particulier, séculaire, presque fraternel, unit depuis longtemps la France et le Liban », explique Sébastien Lecornu.

En août 2020, lorsque Beyrouth avait été ravagée par la double explosion meurtrière au port, le département avait débloqué une aide exceptionnelle d’urgence de 30 000 euros. Il avait été accompagné dans cette démarche par de nombreux autres départements, dont la Seine-Maritime.

Le département français de l’Eure (Normandie), qui est déjà venu plusieurs fois au secours du Liban, a décidé de rassembler et d’envoyer en urgence à Beyrouth 2,5 tonnes de médicaments qui seront mis à la disposition de la population dans des centres de soins gérés par la Croix-Rouge libanaise, a annoncé le cabinet du président du Conseil départemental, dans un communiqué....