Inaya Ezzeddine, députée d'Amal : Le nouveau cabinet est la dernière lueur d'espoir avant l'effondrement

La députée Inaya Ezzeddine, qui s'exprimait lundi au nom du mouvement Amal du président de la Chambre, Nabih Berry, lors de la séance parlementaire consacrée au vote de confiance au gouvernement, a déclaré que la nouvelle équipe représentait la "dernière lueur d'espoir avant l'effondrement" du pays, qui croule sous les crises depuis près de deux ans. 

Dans son intervention, Mme Ezzeddine a appelé les différentes formations politiques à "reporter leurs disputes personnelles, afin de se consacrer au sauvetage de la nation qui s'effondre et du peuple abandonné à son sort dans les files d'attente de l'humiliation" devant les stations-service, sur fond de grave crise, caractérisée notamment par une pénurie de carburant.

Elle a estimé que, pour faire face à la crise économique, des "mesures radicales" sont nécessaires, et souligné que "le fait que les déposants puissent récupérer leurs fonds dans les banques est le critère principal sur lequel les gens jugeront l'action du cabinet". Les déposants libanais subissent depuis près de deux ans des restrictions drastiques et illégales en l'absence d'une loi sur le contrôle des capitaux, sur leurs fonds en banques, en devises comme en livres libanaises. 

"L'existence et la sécurité du Liban sont menacées, il est temps que nous coopérions tous pour alléger le fardeau des gens", a encore lancé la députée de Tyr, affirmant que le nouveau gouvernement représente "la dernière lueur d'espoir avant le grand effondrement". "Nous sommes convaincus qu'il faut donner à la nouvelle équipe toutes les chances possibles de se mettre au travail, et nous lui tendons donc la main, afin que nous puissions travailler ensemble et suivre l'exécution" des projets de réformes, a-t-elle ajouté. "La confiance qui va être octroyée au gouvernement est notre responsabilité à tous. Sans elle, nous coulerons tous", a-t-elle déclaré. 

Elle a appelé, par ailleurs, le cabinet à renforcer son ouverture vers les pays étrangers "et à commencer vers notre voisin syrien". La question des relations avec la Syrie est polémique au Liban, où une partie de la classe politique refuse de coopérer avec le régime de Bachar el-Assad. Il y a une quinzaine de jours, une délégation ministérielle s'était toutefois rendue à Damas, avec l'aval du président de la République et du cabinet sortant, dans une première visite officielle du genre depuis le début du conflit syrien en 2011, pour discuter de l'importation via la Syrie d'électricité en provenance de Jordanie et de gaz égyptien.