Dix personnes sont décédées ces dernières 24h

Dix décès et 484 nouvelles contaminations ont été enregistrés au Liban, dont deux en provenance de l'étranger, selon le bilan quotidien publié lundi par le ministère de la Santé. Le nombre de contaminations est plus bas que ceux des jours précédents, les laboratoires d'analyse des tests de dépistage étant fermés le week-end. Ces chiffres portent à 612.982 le nombre cumulé de cas depuis le début de la pandémie au Liban en février 2020, parmi lesquels on dénombre un total de 8.202 décès. Actuellement, 383 hospitalisations sont signalées, dont 188 en soins intensifs. Quant au total des guérisons, il se chiffre à 573.395, alors que le taux de positivité au virus par rapport au nombre de tests effectués est actuellement de 6,6 %, en légère baisse par rapport aux dernières semaines.

Sur le plan de la vaccination, le ministère a indiqué dans son rapport que 32,5% des personnes éligibles ont reçu depuis mi-février une première dose de vaccin et 26,6% les deux nécessaires pour atteindre l'immunité la plus complète possible avec les produits Pfizer, AstraZeneca, Spoutnik-V ou Sinopharm.

Dans ce contexte de crise, plusieurs professionnels de santé s'inquiètent des défis auxquels est confronté le secteur médical. Les hôpitaux privés et gouvernementaux sont en effet en butte à une série de pénuries, notamment en matière de médicaments, d'équipements médicaux et de carburants qui paralysent le travail du personnel soignant. Cette situation a poussé le président de l'Ordre des médecins, Charaf Abou Charaf, à prévenir lundi que des médecins étaient désormais forcés de se mettre en arrêt de travail en raison de la pénurie d'essence. De nombreux médecins et infirmiers ont en outre déjà quitté le Liban en raison de la détérioration de leurs conditions de vie et de travail, les autorités n'ayant toujours pas su freiner l'effondrement qui frappe le pays depuis plus de deux ans. La vie des malades est ainsi menacée par ces crises auxquelles s'ajoute la pandémie de Covid-19 qui risque d'aggraver la situation si le nombre d'hospitalisations devait augmenter davantage. Dans ce contexte de crise, Pétra Khoury, la coprésidente de la commission nationale chargée de lutter contre le Covid-19, a annoncé dimanche, dans une lettre publiée sur son compte Twitter, sa démission pour des raisons personnelles, tout en assurant que la vague due au variant Delta serait bientôt surmontée.

Sur le plan religieux, le patriarche maronite, Béchara Raï, a annoncé lundi le retour à la communion par la bouche lors de la messe, une pratique qui était remplacée par la remise de l'hostie dans les mains des fidèles, afin d'éviter les contacts rapprochés qui favorisent les contaminations.