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Le président du Parlement ratifie la loi sur le scrutin présidentiel et suscite une controverse

Le président du Parlement ratifie la loi sur le scrutin présidentiel et suscite une controverse

Le président du Parlement libyen Aguila Saleh. Photo d'archives AFP

Le président du Parlement libyen Aguila Saleh a ratifié la loi relative à la prochaine élection du chef d'Etat libyen, une démarche contestée par d'autres institutions politiques et plusieurs députés qui lui reprochent de ne pas avoir soumis le texte au vote parlementaire.

Abdallah Bliheq, porte-parole du Parlement libyen élu, a publié jeudi sur Facebook, sans aucun commentaire, un texte de 75 articles signé par M. Saleh la veille, censé régir la candidature et l'élection du futur président le 24 décembre prochain. Il s'agira du tout premier scrutin au suffrage direct. 
Mais cette démarche, attendue depuis longtemps, a été contestée par d'autres institutions comme le Haut conseil d'Etat (HCE) et un groupe de 22 députés qui reprochent à M. Saleh de ne pas avoir soumis le texte à un vote parlementaire. 

Transmettre la loi à la Commission électorale et à l'ONU "sans vote, est une violation de la Déclaration constitutionnelle intérimaire, de l'Accord politique et du règlement intérieur du Parlement", ont indiqué ces parlementaires dans un communiqué publié par des médias locaux. 
De son côté, le HCE, instance qui fait office de Sénat et qui doit être consultée avant toute ratification, a dénoncé dans un communiqué une décision "unilatérale" d'Aguila Saleh, l'accusant de tenter de "s'accaparer de pouvoirs qu'il ne possède pas" afin "d'entraver les prochaines élections en promulguant, délibérément, un texte de loi défectueux". 
Les contestataires reprochent à M. Saleh d'avoir voulu favoriser le général Khalifa Haftar, de facto chef d'une armée qui contrôle la province orientale et une partie du sud, de plus en plus pressenti comme candidat à la présidentielle.

Législatives  
Un article controversé stipule en effet qu'un militaire peut se présenter à la présidentielle, à condition "de se suspendre de ses fonctions trois mois avant le scrutin", et que, "s'il n'est pas élu, il puisse retrouver son poste et recevoir ses arriérés de salaire".
La Libye tente de s'extraire d'une décennie de violences et de luttes au pouvoir. Après un accord de cessez-le-feu entre autorités rivales, conclu en octobre 2020, un gouvernement unifié et transitoire a été installé sous la houlette de l'ONU début 2021 pour mener le pays à un scrutin présidentiel et législatif annoncé pour le 24 décembre.

L'émissaire de l'ONU pour la Libye, Jan Kubis a dit vendredi devant le Conseil de sécurité avoir "été informé" par Aguila Saleh "que la loi électorale présidentielle a déjà été adoptée". Il a d'autre part souligné que les législatives "pourront être organisées sur la base d'une loi existante, avec d'éventuelles modifications" à envisager et approuver "dans les deux semaines à venir". Ces modifications doivent encore être débattues et votées au Parlement avant la promulgation du texte.

L'ex-ministre de l'Intérieur, Fathi Bachagha, probable candidat à la présidentielle, s'est félicité de la promulgation de la loi électorale présidentielle, y voyant une "étape importante et très positive" pour la tenue des scrutins en décembre et "la fin de la division qui prévaut en Libye". Dans un tweet, il a appelé "à soutenir la loi et à compléter les démarches nécessaires au processus électoral".

Le président du Parlement libyen Aguila Saleh a ratifié la loi relative à la prochaine élection du chef d'Etat libyen, une démarche contestée par d'autres institutions politiques et plusieurs députés qui lui reprochent de ne pas avoir soumis le texte au vote parlementaire.Abdallah Bliheq, porte-parole du Parlement libyen élu, a publié jeudi sur Facebook, sans aucun commentaire, un texte...