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Dernières Infos - Coronavirus au Liban

Douze décès et 815 contaminations en 24h


Douze décès et 815 contaminations en 24h

Une Libanaise se faisant vacciner contre le coronavirus. Photo d'archives Marc Fayad

Le Liban a enregistré lors des dernières 24h 12 nouveaux décès dus au coronavirus et 815 cas de contamination, dont 17 en provenance de l'étranger, selon le bilan quotidien du ministère libanais de la Santé publié vendredi soir. Ces chiffres font passer à 611.912 le nombre cumulé de cas depuis le début de la pandémie au Liban en février 2020, parmi lesquels 8.169 décès. Actuellement, 405 hospitalisations sont signalées, dont 196 en soins intensifs. Quant au total des guérisons, il se chiffre à 568.381, alors que le taux de positivité au virus par rapport au nombre de tests effectués est actuellement de 7%.

Parallèlement, la campagne de vaccination se poursuit à un rythme lent. Selon le rapport du ministère de la Santé, 32.2% des personnes éligibles ont reçu depuis mi-février une première dose de vaccin et 26.4% les deux nécessaires pour atteindre l'immunité la plus complète possible avec les produits Pfizer, AstraZeneca, Spoutnik-V ou Sinopharm.

Troisième dose
Commentant le débat autour d'une éventuelle troisième dose de vaccin, Assem Araji, président de la commission parlementaire de la Santé, a rappelé vendredi que "l'Organisation mondiale de la Santé s'est opposée à la décision de certains pays riches d'administrer une troisième dose à ses citoyens, avant d'augmenter le nombre de vaccins octroyés aux pays pauvres et d'y relever le taux de vaccination. L'OMS y voit une discrimination de classe, pouvant paver la voie à l'apparition de nouveaux variants", a ajouté M. Araji. Et de poursuivre: "L'essentiel c'est (d'assurer) l'immunité collective mondiale et la vaccination des populations pauvres".

Dans des propos accordés à L'Orient-Le Jour, Abdel Rahman Bizri, président du comité scientifique de la vaccination contre le Covid-19, a affirmé que "même à l’échelle internationale, cette (troisième) dose ne fait pas l’unanimité". "Au Liban, notre priorité est d’augmenter le taux de vaccination et d’encourager les enseignants à se faire vacciner. (...) Si l’on adopte une troisième dose, elle ne sera pas généralisée à toute la population, mais aux personnes immunodéficientes qui n’ont pas développé des anticorps aux deux doses précédentes, a-t-il expliqué. 

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La recrudescence des contaminations au Liban fait craindre un scénario "catastrophique", selon plusieurs professionnels de santé qui déplorent les défis auxquels fait face le secteur médical dans un pays en grave crise. Les hôpitaux privés et gouvernementaux sont confrontés à une série de pénuries, notamment en matière de médicaments, d'équipements médicaux et de carburants qui paralysent le travail du personnel soignant. De nombreux médecins et infirmiers ont quitté le Liban en raison de la détérioration de leurs conditions de vie et de travail, les autorités n'ayant toujours pas su freiner l'effondrement qui frappe le pays depuis plus de deux ans. Entre-temps, la vie des malades demeure menacée par ces crises auxquelles s'ajoute la pandémie de Covid-19 qui risque d'aggraver la situation si le nombre d'hospitalisations devait augmenter davantage.

Quarantaine dans l'hôtel annulée
Malgré cela, les autorités ont décidé de relâcher certaines mesures destinées à lutter contre la propagation de la pandémie. Alors que ces derniers mois, face aux cas importés du variant Delta et à la circulation plus rapide du virus, la direction de l'Aviation civile avait demandé que les passagers en provenance des Émirats arabes unis, d'Éthiopie, de Zambie, du Liberia, du Sierra Leone, du Malawi, du Kenya et de Gambie, en plus de ceux venant du Royaume-Uni, du Brésil et de l'Inde, soient munis d'une réservation d'hôtel à leurs propres frais pour une durée de trois nuits (quatre jours) afin de s'isoler, la compagnie aérienne libanaise Middle East Airlines (MEA) a fait savoir que cette mesure est désormais annulée.

Dans un communiqué, la MEA a toutefois indiqué que tous les passagers arrivant au Liban, à l'exception des enfants de moins de 12 ans, doivent subir un test PCR dans le pays de départ, et ce 96 heures au plus avant leur voyage. Ce test doit comporter un code QR que les autorités peuvent scanner. Seuls des tests sans code QR en provenance des Etats-Unis, du Canada, d'Australie, de Nouvelle-Zélande, de Corée du Sud, du Japon et de tous les pays de l'Union européenne sont acceptés. Tous les passagers devront subir un deuxième test PCR à leur arrivée à l'aéroport de Beyrouth, à l'exception des enfants de moins de 12 ans et des membres de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). Les personnes exemptées des tests PCR dans le pays de départ sont celles qui ont reçu les deux doses (ou une dose complète) du vaccin anti-Covid depuis plus de deux semaines, celles qui ont contracté le virus depuis une période maximale de trois mois avant leur voyage au Liban. Elles doivent toutefois présenter un document officiel qui en atteste. Elles subiront également un test PCR à leur arrivée à Beyrouth. Les passagers qui ont quitté le territoire libanais puis sont rentrés dans un délai inférieur à une semaine sont également exemptés d'un test PCR au pays de départ. Ils devront toutefois subir un dépistage à l'arrivée dans la capitale libanaise.

Le Liban a enregistré lors des dernières 24h 12 nouveaux décès dus au coronavirus et 815 cas de contamination, dont 17 en provenance de l'étranger, selon le bilan quotidien du ministère libanais de la Santé publié vendredi soir. Ces chiffres font passer à 611.912 le nombre cumulé de cas depuis le début de la pandémie au Liban en février 2020, parmi lesquels 8.169 décès....