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Dernières Infos - Crise au Liban

"Gestion ratée" et "marchandages" : les FL s'en prennent avec virulence au camp aouniste


Le logo des Forces libanaises. Photo ANI

Le parti chrétien des Forces libanaises (FL) s'en est pris avec virulence samedi soir au camp aouniste, passant en revue dans un communiqué les différents facteurs qui ont provoqué selon lui l'effondrement du Liban sous le mandat du président Michel Aoun. Le chef des FL Samir Geagea et le chef de l'État sont historiquement à couteaux tirés, malgré un compromis ayant permis à Michel Aoun d'accéder à la présidence de la République, en 2016.

Dans un communiqué, les FL ont estimé que le Courant patriotique libre (CPL, aouniste) "tente, en lançant des attaques à gauche et à droite, de faire oublier  aux gens que le Liban s'est effondré sous le mandat de Michel Aoun". Elles ont indiqué que "ce qui a frappé le Liban" lors de la présidence Aoun est "sans précédent dans l'histoire libanaise". Les FL ont dénoncé les "fléaux qui se sont abattus sur le pays en raison de la démarche destructrice du camp aouniste, de ses pratiques négatives, de sa gestion ratée et de son approche basée sur les marchandages". Le Liban poursuit depuis plus de deux ans son effondrement socio-économique et les autorités n'ont toujours pas trouvé d'issue aux crises qui le frappent. Des pénuries en série, notamment en matière de carburants, de médicaments et de denrées alimentaires paralysent depuis plusieurs mois les secteurs vitaux du pays et ébranlent les conditions de vie des Libanais dont plus de 78% se trouvent aujourd'hui sous le seuil de pauvreté. 

Ces critiques des Forces libanaises interviennent alors que dans un communiqué publié la veille, le CPL avait dénoncé le "crime organisé" que constitue le stockage illégal de carburant et la contrebande, citant notamment les "millions de litres accaparés à Zahlé", en référence à la saisie de stocks appartenant à la famille Sakr. Celle-ci détient un réseau de stations-service au Liban et elle est connue pour son affiliation aux FL. 

Par ailleurs, le parti de Samir Geagea a estimé que le courant aouniste n'a pas le droit d'évoquer le dossier de l'électricité et des carburants où ses partisans sont en charge depuis plusieurs années du ministère de l'Énergie. Selon les FL, ils sont "responsables de la non-production d'électricité" en dépit de montants dépassant les 40 milliards de dollars versés au cours des 10 dernières années. Ils ont par ailleurs accusé la formation aouniste de "bloquer la formation du gouvernement afin de s'accaparer à nouveau ce ministère".

Un 13e round de pourparlers avait eu lieu jeudi entre le Premier ministre désigné Nagib Mikati et le chef de l'État, au moment où le pays demeure sans gouvernement actif depuis plus d'un ans dans la foulée de la double explosion meurtrière au port de Beyrouth.

Le parti chrétien des Forces libanaises (FL) s'en est pris avec virulence samedi soir au camp aouniste, passant en revue dans un communiqué les différents facteurs qui ont provoqué selon lui l'effondrement du Liban sous le mandat du président Michel Aoun. Le chef des FL Samir Geagea et le chef de l'État sont historiquement à couteaux tirés, malgré un compromis ayant permis à Michel Aoun...