Les appels à la grève du chef de la CGTL, accusé d'être proche de certaines forces politiques au pouvoir notamment le président du Parlement Nabih Berry, ne sont cependant pas toujours suivis.
"Nous exigeons que le salaire minimum soit augmenté et que les indemnités de transport journalières soient accrues. Il faudra que ces augmentations incluent aussi les offices autonomes", a affirmé le chef de la centrale syndicale au cours d'une conférence de presse. Lors d'une réunion samedi à Baabda, les responsables ont décidé d'augmenter les indemnités de transport journalières de 8.000 à 24.000 livres libanaises pour chaque journée de présence réelle.
"Les indemnités doivent être recalculées sur la base du taux de change actuel parce que les indemnisations des travailleurs ne valent plus rien", a ajouté M. Asmar. Parmi les autres demandes du mouvement figurent la réévaluation des indemnités de fin de service au vu de la situation actuelle et l'abolition du plafond de retraits auprès des banques. Depuis l'automne 2019, le système bancaire libanais a mis en place un contrôle des capitaux officieux en limitant les retraits en livres libanaises et en diminuant le plafond des cartes bancaires.
La livre libanaise s'échangeait ces derniers jours autour de 19.000 L.L. pour un billet vert. Les fonctionnaires sont rémunérés au taux de 1.500 L.L., le taux officiel demeuré inchangé en dépit de la conjoncture économique. Frappés par l'hyperinflation et la hausse des prix des carburants et des produits dérivés, ils subissent des pertes massives de pouvoir d'achat.
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