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Dernières Infos - Crise au Liban

Asmar annonce une grève générale d'une semaine

Asmar annonce une grève générale d'une semaine

Le logo de la CGTL. Photo ANI

Le président de la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL), Béchara el-Asmar, a annoncé une grève générale d'une semaine à partir de mardi matin, principalement dans les offices autonomes mais aussi dans les établissements publics (hôpitaux, municipalités, etc.), pour réclamer une majoration du salaire minimum et un alignement des salaires sur le taux de change de la livre libanaise contre le dollar sur le marché parallèle, tandis que le Liban s'enfonce davantage dans la crise qui provoque une paupérisation accélérée. Contacté par L’Orient-Le Jour, M. Asmar a précisé que pendant cette grève d’une semaine, les fonctionnaires continueront d’effectuer tout travail urgent. Il a ajouté qu’il s’agit d’une démarche préventive et que d’autres mesures d’escalade sont prévues.

Les appels à la grève du chef de la CGTL, accusé d'être proche de certaines forces politiques au pouvoir notamment le président du Parlement Nabih Berry, ne sont cependant pas toujours suivis.

"Nous exigeons que le salaire minimum soit augmenté et que les indemnités de transport journalières soient accrues. Il faudra que ces augmentations incluent aussi les offices autonomes", a affirmé le chef de la centrale syndicale au cours d'une conférence de presse. Lors d'une réunion samedi à Baabda, les responsables ont décidé d'augmenter les indemnités de transport journalières de 8.000 à 24.000 livres libanaises pour chaque journée de présence réelle.

"Les indemnités doivent être recalculées sur la base du taux de change actuel parce que les indemnisations des travailleurs ne valent plus rien", a ajouté M. Asmar. Parmi les autres demandes du mouvement figurent la réévaluation des indemnités de fin de service au vu de la situation actuelle et l'abolition du plafond de retraits auprès des banques. Depuis l'automne 2019, le système bancaire libanais a mis en place un contrôle des capitaux officieux en limitant les retraits en livres libanaises et en diminuant le plafond des cartes bancaires.

La livre libanaise s'échangeait ces derniers jours autour de 19.000 L.L. pour un billet vert. Les fonctionnaires sont rémunérés au taux de 1.500 L.L., le taux officiel demeuré inchangé en dépit de la conjoncture économique. Frappés par l'hyperinflation et la hausse des prix des carburants et des produits dérivés, ils subissent des pertes massives de pouvoir d'achat. 


Le président de la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL), Béchara el-Asmar, a annoncé une grève générale d'une semaine à partir de mardi matin, principalement dans les offices autonomes mais aussi dans les établissements publics (hôpitaux, municipalités, etc.), pour réclamer une majoration du salaire minimum et un alignement des salaires sur le taux de change de...