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Dernières Infos - Pénuries au Liban

Files d'attente devant les entrepôts de gaz

Files d'attente devant les entrepôts de gaz

Des bonbonnes de gaz. Photo d'illustration AFP/MYCHELE DANIAU

Après les pénuries d'essence, de mazout, d'électricité et de médicaments, c'est désormais le gaz qui semble manquer dans un Liban plongé dans une crise socio-économique dramatique. Des files d'attente se sont créées mardi devant des points d'approvisionnement en gaz dans le sud du pays et des voitures se sont à nouveau agglutinées devant les stations-services de Beyrouth pour faire le plein d'essence, causant des embouteillages monstres. 

Des dizaines de personnes attendaient ce matin devant les stations de gaz à Saïda (Liban-Sud), d'après notre correspondant Mountasser Abdallah, et à Zahrani (Liban-Sud), selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). "Et ça, c'est l'humiliation du gaz maintenant, après celle de l'essence", s'exclame un homme en pointant du doigt une file de personnes, transportant des bonbonnes de gaz pour les remplir - dans une vidéo envoyée par notre correspondant. Les longues queues nécessaires pour obtenir de l'essence depuis des mois dans le pays ont été surnommées "files d'attente de l'humiliation" par des Libanais excédés par cette nouvelle épreuve. 

Le président du syndicat des employés du secteur du gaz, Farid Zeinoun, a prévenu samedi que le stock de bonbonnes de gaz dans le pays suffisait uniquement pour une semaine, faute d'ouverture de lignes de crédits de la part de la Banque du Liban. Depuis le début de la crise économique et financière en 2019, la banque centrale subventionne des denrées et matières essentielles comme l'essence, le gaz, la farine, et les médicaments. Mais ses réserves ont atteint un seuil critique, ce qui l'a poussé à réduire ces subventions, avant de devoir vraisemblablement les lever totalement dans un avenir proche. Entre-temps, le pays souffre de grave pénuries, notamment de mazout, alors que ces produits se vendent à des prix exorbitants sur le marché noir. Ces pénuries sont exacerbées par la contrebande en Syrie et le stockage illégal de bidons d'essence dans des entrepôts ou chez des particuliers. L'armée a encore saisi mardi matin un stock de mazout caché dans un réservoir illégal à Baalbeck, dans la Békaa. 

Après les pénuries d'essence, de mazout, d'électricité et de médicaments, c'est désormais le gaz qui semble manquer dans un Liban plongé dans une crise socio-économique dramatique. Des files d'attente se sont créées mardi devant des points d'approvisionnement en gaz dans le sud du pays et des voitures se sont à nouveau agglutinées devant les stations-services de Beyrouth pour faire le...