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Sport - Jeux olympiques

De Grasse succède enfin à Bolt

McLaughlin impressionne, Mayer en souffrance.

De Grasse succède enfin à Bolt

Le Britannique Ben Maher, sur son cheval Explosion W, est devenu hier champion olympique de saut d’obstacles à l’issue d’un barrage à six au parc équestre de Tokyo. Behrouz Mehri/AFP

C’était enfin l’heure d’André De Grasse : le Canadien, multiple médaillé à Rio en 2016 dans la foulée du Jamaïcain Usain Bolt, est devenu champion olympique du 200 m sprint hier à Tokyo, lors d’une journée marquée par le record du monde du 400 m haies féminin battu par l’Américaine Sydney McLaughlin.

Cinq ans après Rio, et après quelques années difficiles, De Grasse a enfin enfilé le costume de successeur de Bolt sur la distance. Lui qui rigolait au coude à coude avec le roi jamaïcain en demi-finales des Jeux brésiliens – pour des images qui avaient fait le tour du monde et l’avaient présenté comme le successeur de « la Foudre » – a cette fois serré les dents jusqu’au bout pour s’imposer en 19 sec 62/100es, devant les Américains Kenneth Bednarek (19 sec 68/100es) et Noah Lyles (19 sec 74/100es). À 26 ans, le voici officiellement successeur de la légende sur le demi-tour de piste, trois jours après avoir décroché le bronze sur 100 m, et possesseur désormais de cinq médailles olympiques avec l’or (200 m en 2021), l’argent (200 m en 2016) et le bronze (100 m en 2021 et 2016, relais 4 x 100 m en 2016). Le jeune Américain Erriyon Knighton, seulement 17 ans, désormais présenté à son tour comme le nouveau Bolt, échoue finalement au pied du podium (19 sec 93/100es). Où sera-t-il dans trois ans à Paris ?

La piste olympique de Tokyo a continué par ailleurs de permettre à l’athlétisme mondial de dépoussiérer ses records du monde. Après le Norvégien Karsten Warholm, premier homme passé sous les 46 secondes (45 sec 94/100es) sur le 400 m haies, c’était au tour de l’Américaine Sydney McLaughlin de s’offrir le titre olympique et le record du monde (51 sec 46/100es) sur cette discipline chez les dames. McLaughlin (21 ans), qui détenait le record du monde depuis le 27 juin dernier (51 sec 90/100es), a devancé sa compatriote Dalilah Muhammad (51 sec 58/100es), sacrée sur la distance à Rio, et la Néerlandaise Femke Bol (52 sec 03/100es). Au bout d’une course tactique, les Kényans ont réalisé un doublé sur le 800 m, avec Emmanuel Korir (1 min 45 sec 06/100es) devant Ferguson Rotich (1 min 45 sec 23/100es) et le Polonais Patryk Dobek (1 min 45 sec 39/100es). Dans le 3 000 m steeple, c’est l’Ougandaise Peruth Chemutai qui a remporté le titre olympique en 9 min 1 sec 45/100es, devant l’Américaine Courtney Frerichs (9 min 4 sec 79/100es) et la Kényane Hyvin Kiyeng (9 min 4 sec 79/100es). Les favorites américaine Emma Coburn, championne du monde en 2017, et kényane Beatrice Chepkoech, recordwoman du monde, ont explosé et terminé respectivement aux 14e et 7e places.

Les costauds du décathlon ont, eux, débuté leurs dix travaux d’Hercule sous une chaleur accablante. À mi-parcours, le Canadien Damien Warner totalise 4 722 points, avec des performances majuscules, notamment sur le 100 m (10 sec 12/100es, meilleur chrono jamais couru lors d’un décathlon) et en longueur (8,24 m). Avec ces performances, Warner aurait pu se qualifier pour les demi-finales du 100 m olympique et décrocher la médaille de bronze du saut en longueur. Warner devance le jeune Australien de 21 ans Ashley Moloney (4 641 points), tandis que le Français Kevin Mayer, recordman du monde, est en souffrance : il s’est bloqué le dos et, malgré une meilleure après-midi, il doit se contenter de la 5e place provisoire (4 340 points).

Pour sa première apparition au programme olympique, le skateboard a été représenté dans l’épreuve de park (ou bowl) par des adolescentes aux tenues colorées, pas plus impressionnées que cela de se frotter au mythe olympique. Débardeur aux couleurs de l’Union Jack, la grande favorite, la Britannique Sky Brown, 13 ans seulement, a pris la 3e place, derrière deux Japonaises, Sakura Yosozumi (or), 19 ans, et Kokona Hiraki (argent), 12 ans seulement. En nage en eau libre, la Brésilienne Ana Marcela Cunha est devenue championne olympique devant la Néerlandaise Sharon van Rouwendaal, médaillée d’or à Rio, et l’Australienne Kareena Lee. Dans le cadre magnifique du Odaiba Marine Park, niché dans la baie de Tokyo au pied des gratte-ciel et que surplombe une reproduction de la statue de la Liberté, Cunha a terminé les 10 km en 1 h 59 min 30 sec, dans une course indécise jusqu’au bout. Cette course est la seule de la discipline à être inscrite au programme des Jeux olympiques, depuis Pékin 2008. La course messieurs aura lieu ce matin.

Toujours en natation, artistique cette fois, les Russes Svetlana Romashina et Svetlana Kolesnichenko, grandes favorites de l’épreuve, ont été sacrées en duo. Romashina, 31 ans, remporte ainsi son 6e titre olympique. C’est le 2e pour sa partenaire Kolesnichenko, 27 ans. Les deux Svetlana, qui concourent sous bannière neutre en raison des sanctions pour dopage qui frappent la Russie, poursuivent la tradition dans la discipline. Depuis 2000, les Russes monopolisent en effet tous les titres de la natation artistique, nouvelle appellation de la natation synchronisée. Pour leur part, les Italiens sont devenus champions olympiques de poursuite par équipe en cyclisme sur piste, en battant en finale les favoris Danois avec un record du monde à la clé. Le quatuor italien a terminé les 4 km en 3 min 42 sec 032/1000es, abaissant le record que les Danois détenaient depuis les Mondiaux de Berlin en 2020 (3 min 44 sec 672/1000es). Les Danois sont également passés en dessous de leur ancien record en 3 min 42 sec 198/1000es. L’Australie a pris la médaille de bronze en battant la Nouvelle-Zélande en match de classement.

Enfin, en hippisme, le Britannique Ben Maher (sur Explosion W) est devenu champion olympique de saut d’obstacles à l’issue d’un barrage à six au parc équestre de Tokyo. À l’issue de la finale, six cavaliers avaient réussi un sans-faute et se sont donc disputé la victoire en barrage. Ils ont tous réussi un nouveau sans-faute et ont donc été départagés au temps. Maher, déjà champion olympique par équipes en 2012 à Londres, a finalement devancé le Suédois Peder Fredricson (sur All In) et le Néerlandais Maikel van der Vleuten (sur Beauville Z).

Source : AFP

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