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Sport - Athlétisme

400 m haies dames Sydney McLaughlin a bien grandi

400 m haies dames Sydney McLaughlin a bien grandi

Sydney McLaughlin lors des demi-finales du 400 m haies féminin des JO. Aujourd’hui, la récente détentrice du record du monde sera la grande favorite de la finale de l’épreuve. Ina Fassbender/AFP

En 2016 à Rio, Sydney McLaughlin n’avait que 17 ans et suscitait surtout la curiosité. Cinq ans plus tard à Tokyo, l’Américaine, phénomène de précocité, a bien grandi et c’est en patronne du 400 m haies et détentrice du record du monde qu’elle aborde aujourd’hui la finale des Jeux olympiques.

L’athlète de New Brunswick (État du New Jersey) a fait plus que confirmer les belles promesses entrevues à ses débuts. Malgré un palmarès encore vierge de tout titre d’envergure sur le plan individuel, c’est elle désormais la femme à battre sur les haies basses. Il a suffi d’un tour de piste ravageur, le 27 juin dernier à Eugene (État de l’Oregon) aux sélections américaines, pour la voir changer d’envergure et de dimension. Jusque-là dans l’ombre de sa compatriote championne olympique Dalilah Muhammad (31 ans), McLaughlin a pulvérisé le record du monde de son aînée, devenant la première coureuse à briser la barrière des 52 secondes (51 sec 90/100es).

Un changement de statut soudain et radical qui modifie forcément les perspectives avant le nouveau duel entre les deux Américaines aux JO, qui pourrait fort bien se transformer en une passation de pouvoir. « En 2016, je ne savais pas à quoi m’attendre, maintenant, j’ai plus d’expérience, j’ai mûri. Mes ambitions sont beaucoup élevées qu’au Brésil », affirme celle qui avait été la plus jeune représentante de son pays depuis 1972 à participer aux JO et détient toujours le record du monde juniors.

Coachée par Bob Kersee

Son arrivée en 2020 dans la structure dirigée par le célèbre Bob Kersee, ex-coach de son épouse Jackie Joyner-Kersee, a également constitué un tournant. Le technicien, qui en est à ses 12es JO, aime user de références à la boxe pour motiver sa nouvelle protégée. Mais la surdouée des pistes, d’une aisance et d’une fluidité incomparables, n’a pas spécialement besoin d’être secouée pour dominer ses rivales. McLaughlin en est d’ailleurs persuadée : elle peut aller encore plus vite. « Je ne suis pas persuadée que ma course aux trials (sélections) soit parfaite, explique-t-elle. Il y a toujours quelque chose à améliorer. Je ne me concentre pas sur celles qui sont proches de moi, mais sur ce qu’il y a devant, et c’est ce que j’ai fait lors de mon record du monde. Il y a une nouvelle génération qui arrive sur le 400 m haies féminin et masculin qui réalise qu’elle peut repousser les limites et être plus rapide. C’est vraiment cool d’en faire partie. »

McLaughlin, qui possède également de beaux chronos sur 100 m haies (record en 12 sec 65/100es) et envisage un jour de s’y installer, affirme ainsi suivre de près les prestations de Karsten Warholm, devenu l’homme le plus rapide sur 400 m haies et le premier sous la barre symbolique des 46 secondes, hier aux JO de Tokyo en 45 sec 94/100es. « Ce qu’il fait est très impressionnant, estime-t-elle. Battre le record du monde pour une rentrée, je trouve ça insensé. On a l’impression que rien ne lui fait peur quand il court et il a une très bonne technique de franchissement des haies. » Les génies sont faits pour se comprendre.

Keyvan NARAGHI/AFP

En 2016 à Rio, Sydney McLaughlin n’avait que 17 ans et suscitait surtout la curiosité. Cinq ans plus tard à Tokyo, l’Américaine, phénomène de précocité, a bien grandi et c’est en patronne du 400 m haies et détentrice du record du monde qu’elle aborde aujourd’hui la finale des Jeux olympiques.L’athlète de New Brunswick (État du New Jersey) a fait plus que confirmer les...

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