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Dernières Infos - Explosions au port de Beyrouth

Levée de l'immunité : le CPL appelle les responsables à suivre l'exemple du chef de l'État

Levée de l'immunité : le CPL appelle les responsables à suivre l'exemple du chef de l'État

Le logo du Courant patriotique libre (CPL). Photo Ani

Le bureau politique du Courant patriotique libre (CPL), présidé par le député Gebran Bassil, a appelé samedi les responsables libanais à abandonner les immunités dont ils jouissent et suivre l'exemple du président libanais Michel Aoun, qui s'était dit prêt vendredi à témoigner devant le juge d'instruction près la Cour de justice dans l'affaire de la double explosion au port. 

"Nous considérons la levée immédiate des immunités comme le meilleur moyen d'honorer la mémoire des victimes", a affirmé le parti aouniste dans un communiqué publié samedi au terme de la réunion hebdomadaire de son bureau politique. Il a dans ce cadre demandé aux responsables de suivre l'exemple du chef de l'État. "Nous appelons les différents groupes parlementaires à se joindre au message que nous soumettrons lundi au Parlement pour répondre à la demande du magistrat et voter immédiatement la levée des immunités", a lancé le parti. "Toute procédure telle que le renvoi de l'affaire devant la Haute Cour chargée de juger les présidents et les ministres, et toute proposition nécessitant un amendement à la Constitution, est considérée comme une tentative suspecte de retarder le travail du juge et de la justice", a-t-il averti. Le CPL a en outre annoncé que ses députés présenteront également lundi une proposition de loi sur la reconstruction du port. 

Le juge Bitar avait demandé début juillet la levée de l'immunité de députés et de responsables sécuritaires pour les mettre en examen et engager des poursuites à leur encontre pour "éventuelle intention d'homicide" et "négligence et manquements" dans le cadre de son instruction sur la double explosion du 4 août 2020. Il fait depuis face à une levée de boucliers de la classe politique, notamment au Parlement qui a refusé, en "l'attente de preuves", d'autoriser la levée des immunités, et tente de court-circuiter la procédure du magistrat en réclamant que les ex-ministre mis en accusation soient jugés devant la haute cour de justice, un organe devant lequel aucune affaire n'a jamais été portée. Cette volonté des membres du Parlement avait provoqué un tollé et certains tentent depuis de redorer leur image, à quelques jours de la première commémoration de la catastrophe, qui a fait plus de 200 morts. Le Courant du Futur de l'ex-Premier ministre Saad Hariri, a ainsi proposé un amendement constitutionnel pour la levée des immunités, ce qui nécessite l'accord des deux-tiers du Parlement. Pour l'heure, aucun haut responsable libanais n'a encore été entendu et c'est dans ce cadre que le chef de l'État avait déclaré vendredi être prêt à être entendu par le juge d'instruction.

En ce qui concerne la formation d'un gouvernement, attendu depuis près d'un an au Liban, le CPL a affirmé attendre avec "impatience" les efforts du Premier ministre désigné Nagib Mikati, "en accord avec le président de la République", pour "mettre en place les réformes, relancer les négociations avec le Fonds monétaire international et entamer les audits juricomptables". Le CPL menait depuis neuf mois une bataille rangée, au nom des "droits des chrétiens", contre le Courant du Futur.

Le bureau politique du Courant patriotique libre (CPL), présidé par le député Gebran Bassil, a appelé samedi les responsables libanais à abandonner les immunités dont ils jouissent et suivre l'exemple du président libanais Michel Aoun, qui s'était dit prêt vendredi à témoigner devant le juge d'instruction près la Cour de justice dans l'affaire de la double explosion au...