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Moyen-Orient - Nucléaire

Les discussions avec Téhéran ne peuvent durer « indéfiniment », prévient Washington

« La balle reste dans le camp de l’Iran », estime Blinken.

Les discussions avec Téhéran ne peuvent durer « indéfiniment », prévient Washington

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, lors de sa conférence de presse, hier, au Koweït. Yasser al-Zayyat/AFP

Les négociations pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien ne peuvent durer « indéfiniment », a prévenu hier le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, au lendemain d’un discours très ferme du guide suprême iranien.

« La balle reste dans le camp de l’Iran », a estimé le secrétaire d’État américain lors d’une conférence de presse au Koweït.

Les États-Unis et l’Iran ont entamé en avril des négociations indirectes à Vienne, mais le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a estimé mercredi que l’expérience avait montré que « faire confiance à l’Occident ne fonctionne pas ».

Menées par l’intermédiaire des autres signataires de l’accord international de 2015 censé empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique, les discussions visent à sauver ce pacte, dont l’ex-président américain Donald Trump a retiré Washington et dont l’Iran a commencé à se désengager en guise de représailles.

Le nouveau président américain Joe Biden affirme être prêt à revenir dans l’accord si Téhéran respecte à nouveau les restrictions à son programme nucléaire.

« C’est l’Iran qui doit prendre une décision », « nous allons voir s’il est prêt à prendre les décisions nécessaires », a insisté Antony Blinken hier, avant de mettre en garde : « les discussions ne peuvent durer indéfiniment ». « Nous avons clairement démontré notre bonne foi et notre volonté de revenir au plein respect de l’accord nucléaire », a-t-il fait valoir.

Mercredi, l’ayatollah Khamenei a notamment reproché aux États-Unis de lier leur retour dans l’accord à des discussions « futures » sur le programme de missiles iranien et sur les questions régionales, alors que Téhéran a exclu toute discussion, dans ce cadre, sur des questions qui ne concernent pas la sphère nucléaire.

« Décisions nécessaires »

« Nous verrons si (les Iraniens) sont prêts à prendre les décisions nécessaires pour se conformer de nouveau » à ce texte, a ajouté M. Blinken au Koweït, estimant que le pacte était de plus en plus mis à mal par la relance du programme nucléaire de Téhéran.

Début juillet, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a indiqué que l’Iran avait l’intention de « produire de l’uranium métal avec un taux d’enrichissement de 20 % ».

Les ministres français, allemand et britannique des Affaires étrangères ont affirmé que cela constituerait une « violation grave » des engagements pris dans le cadre de l’accord et compromettrait un retour des États-Unis.

En février, l’Iran avait commencé à produire de l’uranium métal à des fins de recherche, un sujet sensible car cette matière peut être utilisée dans la fabrication d’armes nucléaires.

Après le retrait des États-Unis en mai 2018 et le rétablissement de lourdes sanctions contre Téhéran, la République islamique a commencé un an plus tard à s’affranchir des engagements-clés pris à Vienne.

Avant d’être torpillé par Donald Trump, l’accord sur le nucléaire conclu en 2015 entre Téhéran et les grandes puissances – États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne – avait accordé à la République islamique un allègement des sanctions internationales en échange de limites sur son programme atomique.

Ce fut le principal succès diplomatique du président sortant Hassan Rohani qui doit céder le pouvoir la semaine prochaine à l’ultraconservateur Ebrahim Raïssi, vainqueur de la présidentielle de juin.

Celui-ci a fait savoir récemment que son gouvernement soutiendrait des pourparlers qui « garantissent les intérêts nationaux », mais qu’il n’autoriserait pas des négociations pour le seul fait de négocier.

Source : AFP

Les négociations pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien ne peuvent durer « indéfiniment », a prévenu hier le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, au lendemain d’un discours très ferme du guide suprême iranien.« La balle reste dans le camp de l’Iran », a estimé le secrétaire d’État américain lors d’une conférence de presse au...

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