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Sport - Gymnastique

Sous pression, Biles craque... et abandonne

Sous pression, Biles craque... et abandonne

« J’ai vraiment l’impression par moments d’avoir à supporter le poids du monde sur les épaules », avait écrit Simone Biles sur Instagram, comme un avertissement. Loïc Venance/AFP

Comme la tenniswoman japonaise Naomi Osaka (éliminée hier des Jeux), le poids des attentes, la gymnaste américaine Simone Biles le mesure trop bien. « J’ai vraiment l’impression par moments d’avoir à supporter le poids du monde sur mes épaules », avait écrit sur Instagram la gymnaste de 24 ans, comme un avertissement. Hier, Simone Biles, qui pouvait viser six médailles à Tokyo, a craqué.

Lancée dans sa quête d’or, avec le concours général par équipes, l’Américaine s’est retirée après un passage bien en deçà de son niveau habituel au saut (noté 13,766). Celle qui peut rejoindre la gymnaste soviétique Larissa Latynina et ses neuf médailles d’or historiques a d’abord brièvement quitté la salle, puis est revenue avec son équipe, avec cette fois le statut de remplaçante aux barres asymétriques et aux deux autres agrès au programme (sol, poutre). Peu après, la Fédération américaine de gymnastique a indiqué que Simone Biles avait été remplacée « pour raisons médicales », précisant même que « des examens seraient réalisés quotidiennement pour déterminer si elle peut recevoir le feu vert médical pour les compétitions à venir ». Avant ce concours, Simone Biles avait donc confié sur les réseaux sociaux avoir « l’impression par moments d’avoir à supporter le poids du monde sur les épaules ».

Finalement, après avoir reçu sa médaille d’argent avec ses équipières, devancées par la Russie, Biles a avoué combattre « des démons dans (sa) tête », avant de craquer et de pleurer devant la presse. « Dès que je monte sur le tapis, c’est juste moi et ma tête... traiter avec des démons dans ma tête (...) Je dois faire ce qui est bon pour moi et me concentrer sur ma santé mentale et ne pas compromettre ma santé et mon bien-être », a-t-elle expliqué. Et sa présence aux Jeux olympiques pour la suite des épreuves de gymnastique est désormais en question.

Lors des qualifications, elle s’était elle-même surprise à commettre des erreurs inhabituelles. Si elle avait décroché un ticket pour les six finales de la gymnastique, ce qui est en soi exceptionnel, elle avait en effet mis les pieds en dehors du praticable au sol et au saut, et avait vacillé en sortant de la poutre. Championne hors normes, cinq médailles olympiques (dont quatre en or) et 25 mondiales au compteur, Simone Biles n’a plus perdu de concours général depuis 2013. Signe que quelque chose cloche dans la mécanique bien réglée de l’équipe américaine, tenante du titre et dont Biles est la pièce maîtresse, Team USA s’était également fait doubler par l’équipe russe en qualifications pour le concours général par équipes.

« Elle va être stressée », avait anticipé son entraîneur, Cécile Landi, fin mai déjà. Comment ne pas l’être, elle qui est depuis des mois donnée grande gagnante et star de ces JO ? Elle a beau être la plus grande gymnaste de tous les temps et affirmer ces derniers mois « ne plus rien avoir à prouver à personne », « les JO, ce n’est pas une plaisanterie », avait-elle aussi confessé sur Instagram. « Je suis vieille, j’ai l’impression d’avoir beaucoup de sagesse (...), donc je veux juste que tout le monde reste cool, calme et posé », avait-elle également lancé après les sélections américaines fin juin. Déjà une manière d’essayer de prendre ses distances avec cette pression permanente.

Source : AFP

Comme la tenniswoman japonaise Naomi Osaka (éliminée hier des Jeux), le poids des attentes, la gymnaste américaine Simone Biles le mesure trop bien. « J’ai vraiment l’impression par moments d’avoir à supporter le poids du monde sur mes épaules », avait écrit sur Instagram la gymnaste de 24 ans, comme un avertissement. Hier, Simone Biles, qui pouvait viser six médailles à...

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